Malgré les efforts de l'Etat, la crise du logement persiste. Sur les quatre bidonvilles qui étaient programmés pour le recasement avant la rentrée scolaire, deux seulement seront touchés par l'opération, au plus tard ce week-end. Des 1732 logements affectés pour ces sites, 541 seront octroyés aux résidents du boulevard de l'Est (Oued- El-Had) et ceux de l'ancienne décharge publique (El-Kahira), l'un des plus anciens bidonvilles de Constantine. Les habitants de ces deux sites sont déjà passés par l'opération du tirage au sort et sont actuellement en train de régler les frais de leurs nouveaux loyers, car pour cette fois-ci, l'Opgi a exigé le payement d'avance. Selon le chef de daïra de Constantine: «l'expérience des recasements effectués dans le passé a révélé que les locataires ne s'acquittaient pas de leurs obligations, une fois occupant les lieux. L'Opgi enregistre 64 milliards de centimes impayés par ses locataires». L'éradication de ces bidonvilles a connu un léger retard en raison de la «malveillance de certains citoyens». «Quelque 200 personnes ont été expurgées de la liste préliminaire, soit pour avoir déjà bénéficié d'un logement social, soit possèdant déjà un logement décent». Ce scénario se répète à chaque veille de recasement. Les deux autres bidonvilles (Bardo et F.Lamy) seront éradiqués au plus tard, vers la fin de l'année en cours. Par ailleurs, le chef de daïra nous a révélé qu'un quota de 1200 logements est fin prêt pour être distribué avant la fin de l'année en cours. 300 logements de ce quota seront affectés au bidonville (Tenoudji), les autres (900) seront répartis entre les habitations menacées de glissement de terrain et le logement social. Malgré les efforts de l'Etat, la crise du logement persiste à Constantine, ville clochardisée par les nombreux bidonvilles qui la ceinturent et qui dépassent la soixantaine, selon un recensement officiel !