Les Palestiniens ont reçu des «garanties» des USA concernant la colonisation et «la nécessité d'y mettre fin» notamment à Jérusalem-Est, avant de se lancer dans des pourparlers indirects avec les Israéliens. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé hier Washington à «réagir» à l'annonce de la poursuite de la colonisation juive, après le lancement des pourparlers indirects avec les Israéliens. «L'administration américaine doit réagir à ces actes israéliens car elle nous a promis» l'arrêt de la colonisation juive en Cisjordanie occupée, a déclaré M.Abbas. «Il faut qu'elle réagisse», a-t-il insisté. Les Palestiniens ont reçu des «garanties» des Etats-Unis concernant la colonisation et «la nécessité d'y mettre fin» notamment à Jérusalem-Est, avant de se lancer dans des pourparlers indirects avec les Israéliens, avait affirmé samedi un conseiller de M.Abbas, Yasser Abed Rabbo. Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a démenti dimanche soir qu'Israël se soit engagé à geler pendant deux ans l'important projet immobilier juif de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est occupée, comme l'a annoncé le département d'Etat américain. «Aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question», a-t-il affirmé, tout en indiquant que comme prévu la construction ne commencerait pas avant deux ans. Washington a mis en garde Israël et les Palestiniens contre tout acte qui «saperait la confiance» alors que les pourparlers indirects entre les parties ont été lancés dimanche. «Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent», a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley. Ce dernier déclaré que la première série de pourparlers indirects engagée dans la région par l'émissaire américain George Mitchell avait été «sérieuse et étendue». Washington tient à «féliciter» tant le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu «qui essayent d'avancer dans des circonstances difficiles», a ajouté le porte-parole. «Les deux parties font certains gestes qui contribuent à créer une atmosphère favorable à des pourparlers réussis, comme l'engagement du (chef de l'Autorité palestinienne) Mahmoud Abbas d'oeuvrer contre toute provocation et celui du Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'il n'y aura pas de construction pendant deux ans au projet de Ramat Shlomo», a dit M.Crowley. Un responsable israélien a démenti dimanche qu'Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier juif à Jérusalem-Est occupée. «Aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question», a-t-il ajouté, à propos de ce projet de construction de 1600 nouveaux logements. L'annonce de ce même projet avait torpillé en mars dernier la précédente tentative de lancer des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. M.Crowley a annoncé que M.Mitchell reviendrait dans la région dès la semaine prochaine pour poursuivre ces pourparlers. L'annonce du début des pourparlers par le truchement de M.Mitchell a été faite dimanche à Ramallah par le principal négociateur palestinien Saëb Erakat. «Aujourd'hui, le 9 mai, les négociations ont commencé au niveau du président Abbas et de M.Netanyahu», a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le négociateur américain, qui devait rapidement quitter la région. Ces pourparlers indirects consacrent les efforts de l'administration Obama pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient après le gel des négociations directes en décembre 2008, à la suite de l'agression israélienne contre le mouvement islamiste Hamas à Ghaza.