Elle nous provoque, elle est partout, nous séduit, nous déçoit, elle nous colle à la peau au quotidien mais sans elle, il est difficile de faire seul le choix du produit. La publicité! Elle fera l'objet d'un grand débat à l'occasion des 4es Journées euromaghrébines de la communication publicitaire, les 31 mai et 1er juin à l'hôtel El Aurassi. Sous le patronage du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, la manifestation nous invite, avant d'entrer dans le fond du sujet, à imaginer un monde sans publicité. Sans affiches, sans presse écrite, sans télévision, sans blogs, sans rumeurs, sans marketing viral, sans magazines, sans journaux, sans publicité aérienne. Rien. Comment pensez-vous que des entreprises s'en sortiraient dans un paysage vierge comme celui-là? De toute évidence, il n' y aurait ni marques, ni fidélité aux marques, ni décisions de consommation, juste un monde anonyme de produits de base vendus au poids. La société RH. International Communication, initiatrice de ces journées depuis 2007, semble ne pas lâcher le thème. Elles reviennent annuellement pour alerter les professionnels des nouvelles techniques mises au point dans d'autres pays. Lors des 3es JEM, le chiffre de 255 agences a été annoncé. Ce qui avait provoqué une avalanche de questions. Où sont-elles, qui sont-elles et que font-elles? Un opérateur de ce secteur avait instantanément répondu: «Vous ne pouvez pas les trouver. Elles sont éparpillées parce que nous ne sommes pas organisés. Nous avançons à concurrence fermée. Chacun se débrouille comme il peut. Seules celles qui bénéficient d'un avantage avancent et souvent, sans tenir compte des exigences de ce secteur...» Cette réaction résonne encore fort dans les oreilles de ceux qui cherchent à faire de la publicité un organe solide et organisé. Jusque-là, en Algérie, il n'existe ni association, ni fédération et encore moins un organisme à même de contrôler ce qui se développe sur le terrain. Quelle est la force de la publicité sur l'économie, qui peut dire comment évolue la relation annonceurs-agence? Plusieurs thèmes résonneront lors de ces 48 heures. Des thèmes animés par des sommités internationales qui vont rappeler que ce ne sont pas les entreprises qui créent les marques au moyen de la publicité, mais les consommateurs eux-mêmes. Et elles sont créées par les consommateurs car ils en ont besoin. Pour la première fois en Algérie, Mme Anne Saint Dreux, directrice de la Maison de la publicité, pour ne citer qu'elle, va proposer: «Un petit voyage dans le temps pour découvrir que nos "ancêtres communicants" ne manquaient ni d'astuce ni d'invention pour séduire le consommateur, tandis qu'une observation de certains messages actuels nous permettra de constater que, décidément, la réclame n'est parfois pas bien loin.» Le directeur général de l'Arpp, ex-BVP, sera à Alger pour parler de «L'autodiscipline publicitaire: entre liberté et responsabilité. L'exemple de la publicité télévisée». Jacques Bille, un ami de l'Algérie, expert en communication publicitaire, expliquera que les communications commerciales et marketing sont donc parties actives de toutes les économies dans lesquelles elles contribuent au processus de développement, à la fois au niveau national et à celui des entreprises. Un consultant algérien en communication, M.Chebbine Saïd, se penchera sur la communication publique à travers laquelle il expliquera comment les commanditaires de la communication publique, les pouvoirs publics, de l'APC au gouvernement, doivent se tourner vers les techniques de la publicité pour faire connaître leurs activités, leurs projets. Un autre sujet traitera des médias, «Le fonctionnement d'une régie publicitaire interne», ou encore «Les défis de la télévision publique», complété par «L'autodiscipline publicitaire: entre liberté et responsabilité. L'exemple de la publicité télévisée». Plusieurs autres sujets seront proposés sur lesquels nous reviendrons très prochainement. (www.rhexpo-evenementiel.net)