Près de la moitié des passagers avait des billets en «open» émis, contrairement à l'usage, par des agences de voyages. «Nous avons passé la période estivale sans problèmes majeurs », ainsi résume le P-DG d'Air Algérie, M.Tayeb M'hamed Benouis, le bilan du trafic aérien au cours de l'été 2002. Les longues listes d'attente enregistrées auprès des guichets dans les différents aéroports lors des retours en France (8 963 passagers entre le 20 août et le 6 septembre derniers) ont leurs raisons. Près de la moitié avait des billets en «open» émis, contrairement à l'usage, par des agences de voyages. Un «coup de canif» qui a, certes, compliqué la vie à Air Algérie, mais qui a néanmoins su y faire face. L'autre moitié se répartit entre des réservations antérieures et ultérieures, c'est-à-dire des passagers qui ont avancé ou différé leur départ et une part non négligeable d'OK fictif. Ces derniers sont dus quelquefois à une défaillance du réseau informatique, mais surtout à des points de vente que les scrupules n'étouffent pas. L'essentiel pour eux est de vendre quels que soient les désagréments que pourra rencontrer par la suite leur client. Cela dit, ces 8963 passagers, comparés au total de 107.535 passagers transportés durant la même période d'Algérie vers la France, représentent moins de 1%. Il est vrai qu'ils ont manifesté bruyamment leur angoisse contrairement aux nombreux autres passagers qui ont voyagé le plus normalement du monde. C'est ce qui explique la fausse impression de désordre véhiculée certaines fois. C'est ce qui explique aussi la sérénité de jugement de M.Benouis. Ce problème a pu être réglé grâce aux vols supplémentaires et additionnels qu'Air Algérie a mis à la disposition des retardataires pour la plupart surpris par la rentrée des classes avancée de 3 jours dans certaines régions de France. Aucun passager n'est resté en rade. Il faut dire que la saison estivale est, chaque année, une période de grande pression sur tous les modes de transports dont, bien sûr, l'aérien. Cette année, Air Algérie, avons-nous appris, a programmé durant la période du 30 juin au 28 septembre pas moins de 5049 vols soit 389 vols par semaine. Réseaux international et intérieur compris. Cependant cette programmation accuse une baisse de 7% par rapport à celle de l'été 2001. Pourquoi? Tout simplement par l'arrivée d'autres compagnies aériennes sur le marché. Une arrivée que «nous avons intégrée dans nos prévisions qui se sont avérées on ne peut plus proches de la réalité», précisera le P-DG d'Air Algérie. En effet, l'écart entre les prévisions et les réalisations se situe entre 0,2% et 2% . Globalement, Air Algérie s'en est bien tirée quand on sait qu'elle a dû «rapatrier» en 3 semaines le même nombre de passagers: 164.000 arrivés tout au long de 7 semaines du début de la saison estivale. Curieusement et malgré tout le bruit fait autour des listes d'attente, peu de réclamations ont été enregistrées. M.Benouis en profitera pour encourager les clients à le faire en téléphonant aux n°s Verts 021.63.74.74 et 021.63.74.44 mis à leur disposition 7 jours sur 7 de 8h. à 20h. Au cours de cette conférence de presse, il a, bien entendu, été question également des effets du 11 septembre sur le trafic des compagnies aériennes. Bien que la vocation d'Air Algérie n'ait pas encore de cachet touristique - au sens que les touristes étrangers ne se ruent pas sur notre destination - des ondes de choc ont été ressenties malgré tout, par la compagnie nationale notamment après les hausses des taux d'assurances et des surcoûts (passés et à venir) liés aux nouvelles exigences en matière de sécurité des vols. Parmi les nouveaux instruments mis à la disposition des usagers, figure la réservation via Internet. Là aussi les chiffres, bien qu'encore timides, sont à la hausse. Quant au paiement électronique!...s'il est prévu, ce n'est quand même pas pour demain. On en reparlera quand nos banques s'y mettront. Patience et longueur de temps!