Elle a augmenté de 30% le nombre de sièges offerts aux passagers sur les différentes dessertes entre l'Algérie et la France. La capacité offerte sur le réseau France par la compagnie Air Algérie représente 80% de l'offre totale du réseau international. Elle est supérieure de 4% à celle de 2002. C'est ce qu'a indiqué, hier, le premier responsable de la compagnie aérienne nationale, Tayeb Benouis, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Sofitel. Passant en revue les différentes actions engagées pour, dit-il, “assurer le transport de sa clientèle dans les meilleures conditions durant la saison estivale”, une période de l'année caractérisée par un grand afflux de trafic, il affirme que tout est fin prêt pour faire face au rush estival. Air Algérie mettra en œuvre une capacité globale de 752 832 sièges dont 699 062 sur ses vols réguliers renforcés par 53 770 sièges supplémentaires. M. Benouis affirme que, dans son élaboration, le programme d'exploitation du réseau France a tenu compte de la disparition d'Air Lib et du retrait de Khalifa Airways, actuellement sous séquestre judiciaire. Le programme tient compte aussi de l'entrée sur le marché algérien des deux compagnies françaises Air Littoral et Aigle Azur. En théorie seulement, car jusqu'à hier, Air Algérie n'avait pas encore obtenu l'accord de la direction de l'aviation civile française pour les vols supplémentaires. Pourtant, la demande a été déposée, nous dit-on, en décembre 2002. Du coup, on s'impatiente du côté d'Air Algérie. D'autant que, en 2002, la compagnie avait reçu l'accord en avril. Pourquoi ce retard cette année ? Les français ne réservent-ils pas une place pour une de leur compagnie ? Benouis n'en sait rien. Néanmoins, il demeure optimiste et précise qu'à la direction d'Air Algérie, on garde espoir que la réponse des aéroports français sera positive afin d'éviter des désagréments aux passagers. Il regrette tout de même, sans le dire, la dénonciation en 1988, par l'autorité algérienne, de l'accord aérien qui liait l'Algérie et la France. “L'accord aurait facilité beaucoup de choses”, souligne-t-il. Très détendu, il dira que les ventes ont été déjà lancées le 7 avril 2003. Elles concernent l'ensemble du réseau international. 80% des produits d'Air Algérie sont confiés aux agences agréées et 20% seulement des billets seront vendus sur le réseau d'Air Algérie. Toujours selon Benouis, le trafic durant la saison estivale est alimenté essentiellement par la communauté émigrée (175 000 passagers en moyenne) qui, traditionnellement, se déplace massivement de la France vers l'Algérie entre la fin du mois de juin jusqu'au 10 août, soit durant six semaine. 65% de ces passagers repartent entre le 20 août et le 3 septembre, soit au bout de trois semaines seulement. D'où la nécessité des vols supplémentaires. Pour le sens France-Algérie, dans la phase des grands départs, Air Algérie a prévu 176 375 sièges, soit 8% de plus par rapport à la même période de l'été 2002. Pour le sens Algérie-France, dans la période des grands retours, la compagnie nationale a prévu 118 925 sièges, soit 11% de plus par rapport à la période de l'été 2002. Ramenées à un programme hebdomadaire, les capacités offertes sur le réseau France se décomposent ainsi : 150 vols réguliers par semaine correspondant à une offre de 26 887 sièges ; 22 vols supplémentaires par semaine correspondant à une offre de 4 057 sièges. Air Algérie, pour assurer le programme, compte affréter des avions : trois gros porteurs et un ou deux modules de 150 places. Pour rappel, durant l'été 2002, la compagnie a eu à gérer un flux très important de passagers en liste d'attente, près de 9 000 cas pour la seule période située entre le 20 août et le 6 septembre. Il s'agissait, en fait, des passagers munis de billets ouverts, de ceux qui ont des réservations antérieures ou postérieures à la date de voyage et de ceux qui ont des O.K. fictifs. Cette année, Benouis affirme que notre compagnie nationale a pris des dispositions pour éviter ces problèmes. Au sujet de Khalifa Airways, M. Benouis s'est contenté d'indiquer qu'Air Algérie compte louer les deux aéronefs qui restent à cette compagnie pour desservir certains aéroports de l'intérieur, comme Jijel, El Oued, Tébessa, Sétif… Quant à la reprise du personnel de la compagnie privée, elle n'est, selon lui, pas envisagée. M. R.