La troisième et normalement dernière audition de la Fédération égyptienne de football par la commission de discipline de la Fifa au sujet des incidents Egypte-Algérie lors des qualifications au Mondial, aura lieu demain. Reportée une première fois à la mi-avril, au grand dam des Algériens, l'ultime audition a été fixée pour demain. La commission de discipline de la Fifa n'annoncera pas sa décision publiquement, mais la communiquera directement à la Fédération égyptienne une semaine plus tard. Le match décisif entre l'Egypte et l'Algérie dans la zone Afrique, le 14 novembre, avait donné lieu deux jours avant, à des violences, le bus de l'équipe algérienne ayant été caillassé par des supporters égyptiens. Trois joueurs algériens avaient été blessés et les images télé avaient fait le tour du monde. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n'avait pas manqué de rédiger un rapport auprès de la FIFA, preuves à l'appui, pour dénoncer les agissements de l'homologue égyptien mais surtout ce qu'avaient dû subir les Algériens au pays des Pharaons. Ainsi, Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne, sera entendu pour la troisième fois, afin d'élucider une affaire qui n'a que trop duré. Par ailleurs, la position de la FIFA est claire puisque l'audition porte uniquement sur les incidents du Caire, ce qui veut dire qu'elle ne traitera nullement le dossier déposé par les Egyptiens concernant des éventuelles intimidations venant de la part des supporters algériens au Soudan. Manque de preuves, l'instance a tout simplement rejeté la demande. Près de six mois après, la FIFA ne fait qu'auditionner la partie incriminée, reportant à chaque fois, son verdict à une date ultérieure. Une crédibilité qui en prend à chaque fois un coup. Alors, sévira-t-elle enfin? La FIFA dispose d'une large palette de sanctions: retrait de points, matchs à huis clos, rencontres sur terrain neutre, exclusion pure et simple des éliminatoires du prochain Mondial...Cependant, même si Joseph Blatter a fait de son mieux pour convaincre les Algériens: «Je vous assure qu'aucune partie ne sera lésée, contrairement à tout ce qui se dit ici et là. Mais je pense qu'une affaire aussi délicate nécessite quand même tout notre intérêt et beaucoup de considération», a-t-il indiqué, lors d'une sortie médiatique à Doha, il n'en demeure pas moins que les Algériens désespèrent de voir cette instance sanctionner enfin les Egyptiens. De son côté, Samir Zaher compte convaincre l'instance de discipline en assurant que la crise algéro-egyptienne est bien de l'histoire ancienne. Ce dernier compte appuyer ses propos avec les derniers déplacements de son homologue algérien, Mohamed Raouraoua au Caire, qui n'ont pas connu d'incidents ou encore la présence pendant deux heures du gardien des Verts, Chaouchi, à l'aéroport international de la capitale égyptienne lorsque son équipe de l'ESS a transité par ce site. Au final, la commission de discipline devra, cette fois-ci, rendre public son verdict et ce, dans le but de ne pas se discréditer et surtout mettre fin à ce feuilleton.