L'audition de la Fédération égyptienne de football par la commission de discipline de la Fifa au sujet des incidents Egypte-Algérie, lors des qualifications du Mondial, prévue mi-avril, a été remise au 18 mai, a indiqué hier la Fédération internationale de football. La commission de discipline de la Fifa n'annoncera pas sa décision publiquement, mais la communiquera directement à la Fédération égyptienne. Cette audition aurait dû se faire mi-avril, mais elle avait été reportée. Un report de plus pour une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre depuis le caillassage du bus algérien le 12 novembre dernier, alors que d'autres dossiers moins “lourds” ont connu leur épilogue dans un laps de temps court. À quoi jouent la Fifa et son président Joseph Sep Blatter ? C'est la question qui taraude les esprits du peuple algérien. Pourtant, cette affaire devait être classée il y a quelques mois, comme l'avait indiqué la Fédération internationale de football, par le biais du commissaire à la sécurité à la Fifa, Walter Gagg. “Des sanctions devraient être prises contre l'Egypte, le mois de décembre prochain, lors de la réunion du Comité d'organisation de la Fifa à Cap Town, en Afrique du Sud où se déroulera la phase finale de la Coupe du monde, en juin 2010”, a précisé M. Gaag, dans une déclaration faite au lendemain de l'agression du bus algérien, mais rien à l'horizon. Deux mois plus tard, les deux parties ont été auditionnées et le dossier algérien semblait plus lourd, alors que Samir Zaher et les Egyptiens n'ont fait qu'allumer une nouvelle mèche. Mais rien ne pouvait faire face à la fougue algérienne, surtout que les membres de la délégation algérienne ont été agressés à leur entrée à l'hôtel au Caire deux jours avant un match très important face aux Pharaons. En avril dernier, les membres de la commission de discipline de la Fifa allaient auditionner la partie égyptienne et le président de la FEF avait même fait le déplacement à Zurich en compagnie de son bras droit Hani Abourida, mais à la dernière minute, la séance a été reportée pour une autre date. En tout cas, tout le peuple se pose la même question : pourquoi toutes ces tergiversations de la part de l'instance fédérale internationale, alors que les lois et la réglementation sont claires, nettes et précises ? Pas plus tard que dimanche dernier, le président de la Fifa, Joseph Blatter, a annoncé depuis la capitale qatarie, Doha, où il était en visite, que le verdict de l'affaire Egypte-Algérie concernant le caillassage du bus algérien, le 12 novembre dernier au Caire, sera dévoilé le 18 mai prochain, soit à quelques jours seulement du début du Mondial sud-africain (11 juin-11 juillet). Il dira à ce sujet que “je peux vous dire, que le verdict de cette affaire sera connu le 18 mai prochain après étude de tous les angles de cette affaire et après avoir auditionné tout le monde”. Son secrétaire général, Jerôme Valcke, avait déclaré sur les colonnes de Liberté que la CD de la Fifa allait se prononcer très rapidement sur ce dossier mais en vain. Cette déclaration remonte à très longtemps et les jours sont devenus des mois. Des paroles, certes, rassurantes, mais il faudrait plus que cela pour convaincre les 35 millions d'Algériens et même le monde entier qui a vu l'agression caractérisée sur le bus de la délégation algérienne au Caire un certain 12 novembre 2010, à la veille d'un décisif match Egypte-Algérie comptant pour le match retour des éliminatoires de la CAN et du Mondial-2010. D'ailleurs, une autre question importante s'impose : Blatter et la Fifa tiendront-ils cette fois-ci leur promesse concernant la date du 18 mai prochain ou y aura-t-il un autre report ? Wait and see.