La 6e édition du Salon du livre et multimédia amazighs a été clôturée avec une journée supplémentaire. En effet, et suite à la demande insistante du wali, les organisateurs ont différé la cérémonie pour permettre la projection d'un film en tamazight que le premier responsable de la wilaya voulait voir. Le jeudi, en début de soirée, une réunion- bilan a eu lieu au niveau de la salle de conférences de l'hôtel Sofy. Le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), Youcef Merrahi, est longuement revenu sur les objectifs, les étapes de cette manifestation. «L'édition a ses points positifs, mais aussi ses points négatifs». Sur le plan de l'espace, l'utilisation de l'esplanade La Concorde a permis la sortie du livre de l'espace clos dans lequel il a été longtemps confiné. Malgré l'instruction du wali pour amener les enfants scolarisés à visiter l'exposition, leur l'absence n'est pas passée inaperçue. «Pour cela et si nous sommes encore là l'année prochaine, il faut programmer le salon en fin de semaine et non en période des compositions...» a préconisé Youcef Merrahi. De son côté, El Hachemi Assad peut être considéré comme la cheville ouvrière de la 6e édition du livre et du multimédia amazighs. Loin des feux de la rampe, il était partout.. Militant de la cause dès son jeune âge, il ne ménage aucun effort pour mettre tout le monde à l'aise. Lors des conférences de presse, il se fait discret et n'intervient que si on y insiste. Tout au long du Salon, il a animé les Cafés littéraires et ne compte dans le milieu de l'écriture que des amis. Lors de la rencontre à l'hôtel Sofy, il prendra le relais pour faire une comparaison entre la première et la sixième édition. «La présence de plus de 20 maisons d'édition, le nombre d'ouvrages, l'organisation sont les constats qui nous permettent d'être optimistes et de dire que tamazight traverse une autre dimension» dira-t-il. Les rapporteurs des travaux d'ateliers se sont succédé pour annoncer et soumettre des recommandations. L'ère de l'oralité doit laisser place à l'écriture qui, elle seule, garantira la pérennité de la culture. Le 6e Salon a été aussi l'occasion pour l'appel à la création d'une association des écrivains d'expression amazighe, annoncera l'éditeur Tazaghart. «La première réunion a regroupé 13 écrivains et prochainement nous lancerons un appel pour une assemblée générale constitutive», annonce-t-on. Parmi les autres grandes décisions prises, l'adaptation du livre de Tahar Djaout en film, la traduction des contes de Benyekhlef, le financement de quatre publications nouvelles par le HCA. Ainsi tombe le rideau sur une session, et rendez-vous est donné pour la prochaine, même si El Hachemi Assad insistera sur l'utilité d'organiser d'autres activités en relation avec le même thème à Bouira.