L'Association générale des entrepreneurs plaide pour la refondation des règles régissant l'attribution des marchés publics qui doit se faire en rapport avec les capacités de l'entreprise. «Le Code des marchés publics doit être révisé au vu des capacités de l'entreprise algérienne.» C'est ce qu'a affirmé le président de l'Association, Mouloud Kheloufi. A Oran, il a expliqué, hier, qu'autant de signes plaident au profit de cette perspective. Elle vise l'émergence de la qualité. Selon le président de l'Agea, cette vision ne peut se réaliser en l'absence des appareils de l'Etat. L'Etat doit jouer son rôle de régulateur pour l'émergence de la qualité, a-t-il rappelé. L'enjeu est de taille à la faveur de l'injection, ces dernières années par l'Etat, de budgets faramineux au profit du Btph. Le secteur vit au rythme de mutations vertigineuses. Des dizaines, voire des centaines de projets sont lancés un peu partout dans le pays, alors que la concurrence, notamment étrangère, est très agressive. L'Association générale des entrepreneurs algériens est très au fait de cette évidence sachant que le rapport des forces sur le terrain est inégal. C'est ainsi que le président de l'Agea a préconisé aux entrepreneurs algériens de constituer des groupements d'entreprise. Cette vision des choses permettra aux entreprises algériennes de soumissionner, ne serait-ce que pour un seul projet par un seul entrepreneur, a-t-il expliqué. Le message est compris par les présents, en l'occurrence les responsables des entreprises. C'est pourquoi le conférencier a mis l'accent sur la nécessité de la réussite des 2es assises du bâtiment et des travaux publics devant se tenir à Oran à la mi-juin prochain. La rencontre d'Oran sera un espace de débats permettant la confrontation des idées entre les opérateurs économiques et les responsables du Btph pour l'élaboration du nouveau Code des marchés, a-t-il indiqué. La rencontre sera une opportunité à travers laquelle les opérateurs économiques débattront sur le secteur dans lequel ils interviennent et jetteront les premières bases pour un espace de confrontation d'idées entre les acteurs économiques, les responsables du secteur et les opérateurs. Par ailleurs, les matériaux de construction sont devenus un véritable casse-tête pour ces opérateurs. «Nous sommes confrontés à la crise récurrente du ciment», a-t-il regretté avant d'annoncer que les 2es assises du bâtiment et des travaux publics permettront d'aplanir ces crises difficiles. A cette rencontre, prendront part 500 participants représentant les organisations patronales, nationales et étrangères. Pour la première fois dans son histoire, la ville d'Oran abritera, du 15 au 19 juin, le premier Salon dédié exclusivement à l'entreprise.