«Nous n'avons pas de problème d'immigration clandestine avec l'Italie», a déclaré M.Messahel en prenant pour témoin son invitée. Alger et Rome ont enfin arrêté leur agenda politique. Le sommet intergouvernemental algéro-italien se tiendra à Alger avant la fin 2010. Prévu en 2008, le sommet a été reporté, à plusieurs reprises, pour des raisons de calendrier. Alger déroulera bientôt le tapis rouge au chef du gouvernement italien. «Nous sommes en train de préparer tout le travail diplomatique pour tenir le sommet intergouvernemental au cours des trois derniers mois de l'année en cours», a déclaré Mme Stefania Craxi. La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères italienne s'est étalée, hier, sur le sujet lors d'une conférence de presse qu'elle a animée conjointement avec son homologue, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaine, Abdelkader Messahel. En prévision de ce rendez-vous capital, la secrétaire d'Etat a annoncé la visite de Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, pour le 14 juillet prochain à Alger. Ce déplacement a pour but, semble-t-il, d'accélérer les négociations et de sceller une feuille de route qui sera soumise au sommet. Des commissions diplomatiques travaillent actuellement sur différents dossiers politique, économiques, sécuritaire et culturel. Ce sommet, que Rome attend avec impatience, promet d'impulser le partenariat entre les deux pays, d'autant plus que le premier sommet intergouvernemental a eu lieu en novembre 2009 en Italie, lequel a consacré l'entrée en vigueur d'un accord stratégique entre les deux pays. «Nous voulons éviter la bombe contre l'Iran et la bombe de l'Iran.» C'est en ces termes que la secrétaire d'Etat auprès des Affaires étrangères italienne, Mme Stefania Craxi, a exprimé la position de son pays sur la question du nucléaire iranien. Lors d'une conférence de presse, Mme.Craxi a soulevé le manque de confiance prévalant. «Il y a un manque de confiance qu'il faut rétablir», a-t-elle plaidé. Selon elle, «l'Iran doit faire des efforts pour rassurer la communauté internationale sur sa volonté à utiliser le nucléaire à des fins pacifiques». Une position qui rejoint celle de l'Algérie qui plaide pour l'utilisation du nucléaire civil.