L'assassin qui décima, l'été dernier à Merouana (Batna), toute une famille (le père, la mère et leurs deux enfants) a été condamné à la peine capitale, lundi par le tribunal criminel près la cour de Batna. L'inculpé Ch. M., né en 1978, a été reconnu coupable d'homicide volontaire prémédité contre sa tante et son mari (47 ans), ainsi que leurs deux enfants (13 et 17 ans) et de vol. Absente de la maison au moment du forfait, un troisième enfant du couple assassiné, une jeune fille de 19 ans, avait échappé au carnage. Selon l'arrêt de renvoi, les faits de cette affaire remontent au 2 juillet 2009 lorsque les services de sûreté de la daïra de Merouana, alertés par des citoyens, découvrirent peu après 21h00 dans un domicile sis route El Ksar à Mérouana, appartenant à Abdelkrim Kherchouch, entrepreneur de son état, les corps des quatre victimes gisant dans leur sang dans différents endroits de la maison. Leurs cadavres étaient mutilés après avoir reçu plusieurs coups assénés par un objet coupant. Le mis en cause avait été retrouvé le lendemain à 5h00 du matin, les membres inférieurs fracturés après qu'il ait sauté sur le toit de la maison voisine de celle des victimes. Arrêté, il avoua d'abord avoir perpétré son crime avec deux autres acolytes, mais se rétracta arguant qu'il avait tenté, en inventant des complices, d'échapper aux représailles des proches des victimes. Il a également affirmé qu'il s'était dirigé vers la maison de sa tante avec l'intention de voler, mais après une dispute il perpétra son crime en utilisant un couperet trouvé dans la cuisine. Il a également précisé qu'il n'était ni ivre ni sous l'effet d'une quelconque drogue. Selon les témoins, l'inculpé vivait, depuis deux années avant les faits, à Jijel où il s'était marié sans le consentement de sa tante assassinée qui aurait été pour lui comme une seconde mère depuis le décès de son père. Le procès s'est déroulé en présence d'une grande foule particulièrement émue lors du témoignage de la seule survivante de ce forfait.