Il a été privé de participation aux commissions finances et des marchés. Depuis les précédentes élections locales, la mairie de Tizi Ouzou n'a pas cessé de traverser des zones de turbulences récurrentes. Les blocages sont multiples. Le manque et la complexité du foncier communal, les affaires en justice de certains fonctionnaires, les retraits de confiance et blocage de l'assemblée sont le lot quotidien qui alimente l'actualité locale. Ces dernières semaines, la guéguerre entre élus de différentes tendances politiques a engendré des retraits de confiance qui conduiront sans nul doute au blocage de l'APC. Sans un secrétaire général, la commune connaît une rupture de liaison entre les élus et l'administration. Cette situation, selon le premier vice-président de l'assemblée, a créé un climat non favorable à une gestion saine et transparente des affaires. Membre de fait de la commission des marchés et des finances, celui-ci est privé de participation aux travaux de ces dernières par la proportionnelle représentativité politique donnée à tous les partis composant l'assemblée. Ce constat, d'une part, selon le 1er vice-président, Djamel Chernaï, est une raison suffisante pour motiver son retrait qu'il compte annoncer prochainement, si les conditions favorables ne sont pas réunies pour une gestion nette des affaires communales. Le même orateur énonce, d'autre part, plusieurs failles dans la gestion de la commune. En premier lieu, la mauvaise répartition budgétaire est perçue comme l'une des causes principales de l'état de déliquescence qui caractérise la gestion des affaires de la commune. Il citera pour l'exemple, la disproportion du budget de l'équipement par rapport au budget de fonctionnement. La défaillance de certains services comme le courrier, selon notre interlocuteur, est, en second lieu, l'une des raisons qui ont engendré un manque de communication avec le président. Celui-ci est par voie de fait, mal informé sur les affaires quotidiennes de sa circonscription dont il est le premier magistrat. Cependant, même si ces failles ne sont pas perceptibles au grand jour, il en est une autre que les citoyens n'ont cessé de décrier. Le service de l'état civil est qualifié de dernier en Algérie par les populations. Il s'avère être la bête noire de tout usager aux guichets. Par ailleurs, la gestion politique des affaires de la commune de Tizi Ouzou est plus compliquée qu'il n'y paraît. Avec la représentation dans l'assemblée de toutes les tendances politiques extra-coalition gouvernementale, la cohabitation s'avère très difficile. Les conséquences de ces frictions quasi quotidiennes sont visibles sur le terrain. Aucun problème n'a été réglé depuis des décennies. Parmi les points saillants de cette inertie, le problème du foncier est des plus perceptibles. L'anarchie qui a émaillé la construction de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou explique au mieux la face cachée des problèmes de la commune. Les services publics n'ont aucun autre moyen pour parer à la catastrophe érigée à la Nouvelle-Ville que de prévoir la création d'une autre ville à quelques kilomètres plus loin à Oued Fali. En tout état de cause, les développements des affaires de la ville des Genêts annoncent l'imminence d'un autre blocage de l'APC. Après le retrait des quatre élus du RCD, la contestation gagne les représentants des partis alliés autour d'un même programme, celui du président de la République.