Les bénéficiaires d'assiettes foncières projettent de créer 3531 emplois. C'est à une conférence-bilan que les journalistes ont été conviés, hier, par Mme Hassiba Mokraoui, directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Cette rencontre, qui s'est déroulée au siège de l'agence à Alger, avenue Mustapha-Sayed El Ouali, a permis à la presse nationale de mieux connaître les activités de cet organisme qui oeuvre à la facilitation de l'acquisition d'assiettes de terrains industriels par des investisseurs nationaux et étrangers en quête, ô combien difficile, d'une place dans le Cadastre national pour concrétiser leurs projets. Dans un souci évident de vulgarisation des activités de ce «développeur foncier» qu'est l'Aniref, Mme Mokraoui a brossé un tableau détaillé sur les dernières actions menées. Elle a insisté sur la nécessité «d'impliquer tous les acteurs qui interviennent dans le processus du nouveau dispositif mis en place». Ce programme, lancé en octobre 2009, prévoit, notamment la mise à la disposition des investisseurs, d'assiettes foncières pour exercer une activité industrielle, sous forme de vente ou de concessions de 33 ans renouvelables. Celles-ci, précise-t-on, pouvant toutefois être retirées si aucune activité n'est entamée en vertu des dispositions des cahiers des charges. Mme Mokraoui, qui estime qu'il est plutôt «prématuré d'établir un bilan après 2 ans seulement d'existence du nouveau dispositif», a cependant qualifié ce programme de travail d'un «pas extraordinaire de mise en place de toutes les informations nécessaires sur le foncier industriel à la disposition des investisseurs». Il nécessite toutefois «un développement de la banque de données créée à cet effet et qui peut être, a-t-elle insisté, consultée à tout moment» ainsi que «la création d'un observatoire des territoires en matière de données», sachant que 65% de la population occupe seulement 4% du territoire national. Se félicitant des résultats obtenus lors du dernier trimestre 2009, Mme Mokraoui a indiqué que les 34 actifs proposés aux enchères publiques, dont 21 ont trouvé preneurs, ont bénéficié d'un intérêt particulier auprès des investisseurs séduits par de nouveaux mécanismes qui rendent «plus accessible» le foncier industriel. Les 21 actifs se composent d'une superficie totale de 440.462 m² de terrain dont 48.072 m² de bâti. Aniref a, à son tableau, 56 actifs, dont 22 au Centre, proposés au cours de la période allant d'octobre 2009 à mars 2010. 63 autres le seront entre avril et juin 2010. Les 44 actifs concédés entre octobre 2009 et mars 2010 dans 13 wilayas, impliquent la création de 3531 emplois et un investissement total de 8619 milliards de DA avec une prédominance de la wilaya d'Alger qui a atteint 1650 MDA et 606 emplois projetés. Le prix moyen national des actifs concédés est de 357 DA le mètre carré. Plus de 1000 actifs ont été vendus sur le marché public et privé entre 2006 et 2008, a-t-on indiqué. Il y a lieu de signaler que l'Aniref, qui réalise 5 à 6 opérations par mois actuellement, a pour mission première de mettre sur le marché foncier des actifs «endormis» constitués d'entreprises dissoutes ou inactives depuis plusieurs décennies. L'agence pourrait réaliser des bâtiments et hangars modulables qui abriteront les usines à installer, engager des travaux de viabilisation (réseaux d'électricité, gaz, eau...) et assurer le gardiennage, a récemment précisé Mme Mokraoui. Une étude propose une vingtaine de régions dont l'une d'elles abritera une zone industrielle pilote pour laquelle des travaux de réalisation pourraient être entamés avant la fin de l'année en cours.