La directrice générale de l'Agence nationale de régulation foncière (Aniref), n'est pas de l'avis des industriels et des potentiels investisseurs qui évoquent le manque d'assiettes foncières. Bien au contraire, pour Hassiba Mokraoui, DG de l'Aniref, invitée, hier, de la radio chaîne III, le foncier existe à travers tout le territoire national. Pour preuve, elle annonce les chiffres que détient son agence qui font état de la disponibilité de " 225 hectares actifs résiduels, 783 hectares excédentaires, 784 ha de disponibles au niveau des zones industrielles, des superficies relevant du domaine privé de l'Etat ". Ces actifs sont répertoriés dans une "banque de données que les opérateurs même étrangers trouveront sur le site de l'Agence ", a-t-elle dit. L'Agence qui a vu le jour en 2008, a commencé déjà à mettre le foncier aux enchères et à ce, jour, elle a réalisé " 10 opérations avec une moyenne de trois par mois dans 10 wilayas ". Hassiba Mokraoui estime que ce travail a suscité l'engouement des industriels pour qui l'Aniref a concédé "34 actifs sur les 44 mis en concession, soit 48 hectares dont 7 hectares bâtis ". Ces opération ont généré "6,3 milliards de dinars pour des projets qui peuvent créer jusqu'à 2000 emplois ", a-t-elle précisé. L'objectif de l'Agence set d'arriver à faire une " bonne répartition géographique qui touchera les grandes vielles, les Hauts Plateaux tout comme le Sud également ". Hassiba Mokraoui défend au passage le nouveau dispositif qui fixe les modalités de concession et d'enchères publiques mis en place depuis septembre dernier que bon nombre d'opérateurs ont remis en cause. "C'est un dispositif qui consacre la transparence et lutte contre la corruption et la spéculation ", a-t-elle déclaré. Le dispositif permet, néanmoins, le recours aux " enchères restreintes si le projet est d'intérêt particulier de même pour le gré à gré qui doit être validé par le conseil national d'investissement ". En ce sens, que la législation, poursuit-elle, est très sévère et sera appliquée avec "rigueur contre ceux qui détournent le foncier de sa vocation ". Dans ce cas de figure, l'Aniref peut procéder au retrait de l'assiette foncière, mais, à ce jour, l'Agence "n'a pas enregistré de dépassement " en attendant le bilan qui sera établi dans une année.