L'Etat recrutera 5000 enseignants dès cette année, pour répondre aux besoins des nouveaux établissements. L'enveloppe globale couvrant les augmentations des salaires de l'ensemble des fonctionnaires de l'éducation est estimée par le ministre de tutelle, Boubekeur Benbouzid, à 480 milliards de dinars. Les enseignants ont reçu chacun, au titre de rappel de 2008, le mois d'avril dernier, «entre 100 et 140 mille dinars. La même somme sera perçue le mois d'août prochain, au titre du rappel de 2009, en sachant qu'au total les enseignants bénéficieront de 3 rappels», souligne-t-il encore. Le ministre s'exprimait en marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée le week-end dernier dans la wilaya de Biskra. Les syndicats n'ont pas de quoi se plaindre, a indiqué le ministre. Il fustige «les partisans de l'année blanche dont la motivation et l'origine du mécontentement se situent au-delà des cercles de l'éducation». Le ministre estime que les syndicats autonomes «en surestimant leur capacité ont voulu mettre l'Algérie à genoux». Le ministre a écarté «toute possibilité d'intégrer les contractuels dans les corps de l'éducation nationale. Ils doivent passer un concours et les laborantins demeureront au sein des corps communs de l'éducation». Le ministre s'est exprimé également sur la nouvelle disposition de placer 25 candidats dans une classe d'examen au lieu de 20 comme il a toujours été auparavant. Il précise que «cette instruction émane de l'Office national des examens. Cela est dû, au manque de surveillants lesquels contrairement aux années précédentes, seront issus uniquement du secondaire». Au sujet du seuil des cours atteint dans le palier du secondaire, le ministre précise: «97% des établissements ont réalisé entre 80 et 100% des cours tandis qu'une infime partie, soit 3% des lycées, n'ont pu réaliser que moins de 80% des cours, soit un taux se situant entre 72 et 80%.» Le ministre est revenu sur le taux de suivi des deux grèves enclenchées lors des mois de novembre et février par les enseignants. «En réalité 70% des lycées n'ont pas suivi le mot d'ordre de grève des syndicats autonomes», fera-t-il savoir. Le ministre qui évoquait la réforme du système éducatif a reconnu néanmoins le déficit en enseignants de langue française qui subsiste encore. «Le manque enregistré en la matière est de l'ordre de 2%», a signifié le premier responsable du secteur. A propos du baccalauréat, le ministre a effectué une comparaison avec la Tunisie qui utilise encore le système des rachats conjugué en session supplémentaire du Bac pour booster le taux de réussite. M.Benbouzid s'est réjoui du fait qu'on «ait pu atteindre un taux de réussite de 55% au baccalauréat et ce sans rachat ni deuxième session». Il a réitéré son refus d'organiser une deuxième session du Bac. A propos des enseignants réquisitionnés pour surveiller les examens dans les centres pénitentiaires, dont certains avaient montré une hésitation de répondre à la sollicitation, le ministre observera que «ceux-là ont la latitude d'y aller ou non». Y aura-t-il des sanctions contre les enseignants exerçant dans des établissements ayant enregistré un retard dans les cours? Le ministre a eu cette réponse: «On verra après les examens.» Le problème du manque en manuels scolaires, qui revient presque chaque année, ne sera plus enregistré, selon le ministre. «Tous les manuels scolaires sont disponibles au niveau des établissements avant même le début de l'année scolaire.» Par ailleurs, le ministre a révélé que «500 lycées, autant de CEM et 30.000 salles de classe seront réalisés dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, sachant que le coût de réalisation de chaque lycée inscrit équivaut à 2700 millions de dinars». En outre, selon le ministre «90% des établissements du cycle primaire sur le territoire national bénéficient de cantine et pratiquement tous les établissements du Sud sont équipés de climatiseurs». Enfin, le ministre qui a donné le coup d'envoi de l'opération des examens de sixième à partir de Biskra, a été satisfait des avancées concrétisées dans la wilaya de Biskra. En 5 ans, 24 CEM, 14 lycées ont été réalisés à travers cette wilaya. La capitale des Ziban compte 55 lycées alors que le tout premier lycée a été construit en 1972. L'Etat recrutera 5000 enseignants dès cette année, pour répondre aux besoins des nouveaux établissements, selon le ministre.