Ce groupe aurait projeté de saboter les élections locales du 10 octobre prochain. «L'émir» du Gspc Boudraâ Miloud alias «Oussama», originaire de Birkhadem ainsi que ses deux acolytes, Azzoug Yacine alias «Bara» de Leveil-ley, et Ramdane Naïm de Belcourt ont été abattus, hier, vers 10 h, dans une souricière tendue par les éléments de la brigade judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger à hauteur du cinéma Debussy dans le quartier du Télemly, précisément. Selon des témoignages recueillis sur place, les trois terroristes, âgés entre 25 et 30 ans, s'apprêtaient à racketter des commerçants. Ils ont été surpris et abattus dans un véhicule de marque Hyundaï Accent LS apparemment volé puisque le matricule était trafiqué à l'aide d'autocollants. Les trois terroristes, révèlent des sources policières, étaient recherchés depuis près d'une dizaine d'années. Ils «faisaient l'objet d'une filature depuis un certain temps». La fusillade n'a pas duré plus de dix minutes. Les forces de l'ordre ont récupéré deux pistolets automatiques 9 mm de marque Makarrof et Beretta ainsi que deux chargeurs. Selon des informations recueillies auprès de certaines sources policières «les trois éléments appartiendraient à un groupe terroriste du Gspc activant dans la capitale et dont le nombre reste à déterminer». Nos sources ajoutent que «le Gspc tenterait d'investir la capitale après l'échec cuisant du GIA». A rappeler que cette opération vient s'ajouter au spectaculaire démantèlement, début août, d'un groupe de 16 terroristes à Alger. Selon la version officielle, «les terroristes ont riposté avec leurs armes sans blesser un seul policier». Cette version a été contredite par certains témoignages qui affirment, eux, que «les trois terroristes ont été surpris et abattus à l'intérieur du véhicule sans avoir eu le temps de riposter» Un autre témoin révèle qu'«une quatrième personne, qui accompagnait les trois terroristes, aurait réussi à prendre la fuite». Ce que confirme un autre citoyen qui ajoute que «le groupe terroriste rackettait, depuis plusieurs mois la plupart des commerçants situés sur le boulevard Mohamed V. Ceux-ci avaient peur d'alerter les forces de l'ordre». Tous les commerçants auxquels nous avons tenté de poser cette question se sont refusés à faire des commentaires à l'exception d'un seul qui, sous le couvert de l'anonymat, a confirmé qu'«à plusieurs reprises, des commerçants sont rackettés et ce, depuis environ trois mois». Un témoignage qui vient confirmer l'existence du Gspc dans la capitale qui, selon des indiscrétions, aurait pour objectif de saborder les élections municipales du 10 octobre prochain en instaurant un climat de terreur. La version du racket a été totalement écartée par les éléments de la police judiciaire lors d'un point de presse animé par le commissaire Brahimi qui a ajouté: «Cette opération a été déclenchée sur la base de renseignements fournis par des citoyens grâce au numéro vert mis à leur disposition.» Ajoutant que «celle-ci est le fruit de la nouvelle stratégie de redéploiement initiée par les forces de sécurité, précisément la Police judiciaire de la wilaya d'Alger».