Les dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 ont contraint plusieurs producteurs à mettre la clé sous le paillasson. Au dernier jour de la 43e édition de la FIA (Foire internationale d'Alger), les opérateurs qui ont animé le pavillon de la production nationale n'ont pas brillé sur le plan de la communication. La majorité des stands que nous avons approchés n'ont pas jugé utile de poster un chargé de communication digne de ce nom afin de répondre aux sollicitations de la presse, tellement fréquentes en pareilles occasions. Des marques de boissons nationales, et non des moindres, ont préféré, - bien que de manière fort diplomatique - refuser tout contact avec les médias. C'est carrément une impression de frilosité qu'ont surtout laissé transparaître certains leaders du marché national des boissons. En fait, et après moult approches, l'on a fini par apprendre que ces acteurs économiques sont restés sur leur faim quant aux retombées de cet événement économique majeur qu'abrite régulièrement la Safex (Société algérienne des foires et exportations). Aussi, des responsables de la société Jutop, seule entreprise qui a eu le mérite de présenter des interlocuteurs à la presse, ont clairement fait savoir que cette manifestation aura déçu en matière de qualité de «visitorat». Le Salon de la production nationale, qui a drainé des visiteurs de loin plus avertis, fut une formidable occasion pour nouer des contacts d'affaires, a déclaré, à ce propos une représentante de Jutop. Notre interlocutrice a jouté: «Cette manifestation aura été moins porteuse en termes d'opportunités d'affaires, particulièrement pour ce qui est de placer notre produit sur le circuit international!» La même intervenante a nuancé son propos en rappelant que l'événement FIA aura néanmoins renforcé l'image des entreprises algériennes dans l'esprit des consommateurs locaux en véhiculant le message: «Nous sommes toujours là et avec des produits de bonne qualité!» Aussi, Jutop annonce, à l'orée de cette saison estivale, des cocktails au goût inédit, dont celui à base de poire, de melon et de fruit de la passion. Sinon, le cocktail fraise, banane, ou encore le cocktail orange light ou orange sanguine. Ces nouveautés bénéficient d'un emballage des plus séducteurs. L'on rappelle que Jutop vient de réaliser quelques exportations vers l'Europe, principalement en Russie et en Espagne. «Ce ne sont pas là, des exportations massives mais ces opérations permettront de faire connaître nos boissons à l'échelle internationale», relève notre vis-à-vis, satisfaite de voir son label gagner des niches à l'export. Dans le créneau très disputé des jus et boissons, d'autres révélations font état de l'absence d'un contrôle strict de la qualité des produits mis sur le marché algérien. «De nombreux breuvages ne comportent aucune indication susceptible de renseigner le consommateur sur leur composition», a-t-on fait savoir. Alors que d'autres indiscrétions signalent clairement qu'un lot important de producteurs a été mis dans l'impasse suite aux dispositions gouvernementale de 2009. Principalement la LFC 2009 avec l'instauration du crédoc qui aura, croit-on savoir, mis à mal les entreprises les moins préparées à cette procédure. «Certains ont carrément mis la clé sous le paillasson», indique-t-on, par ailleurs. Seules les entreprises aux reins solides auront donc su durer suite à ces ajustements administratif et financier. Enfin, l'on n'a pas manqué de se plaindre de taxes «exorbitantes» généralement à l'export