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Le tourisme mis en boîte
ALORS QUE LE SECTEUR AGRICOLE BALBUTIE
Publié dans L'Expression le 08 - 06 - 2010

Smaïl Mimoune, qui n'a pas réussi à faire baisser le prix de la sardine à 35 DA, comme il l'avait promis, aura fort à faire pour ramener 2,5 millions de touristes d'ici 2015.
Les premiers quintaux d'orge ont pris le chemin de la Tunisie. Près d'un million de touristes algériens doivent en principe prendre aussi la même direction pour y passer leurs vacances. Comme chaque été, le secteur du tourisme réagit à l'inverse de celui de l'agriculture. L'économie algérienne semble vouloir reprendre d'une main ce qu'elle donne de l'autre! Après avoir donné l'impression d'avoir été mise sur de bons rails sous la houlette de Chérif Rahmani, la gestion de l'industrie touristique qui a échu à un ministre MSP lors du dernier remaniement du gouvernement, risque de faire du surplace.
L'ex-ministre du Tourisme a sans aucun doute placé la barre très haut. Dans sa feuille de route, il s'était fixé l'objectif d'attirer 2,5 millions de touristes (étrangers Ndlr) d'ici l'horizon 2015. Le défi est de taille si l'on se réfère au dernier bilan du département concerné. Selon les chiffres officiels, 618 215 touristes étrangers auraient visité l'Algérie en 2009.
Comment ramener 2 millions de touristes de plus par an d'ici cinq ans? Probablement pas en construisant uniquement des hôtels quatre ou cinq étoiles à tour de bras.
Chérif Rahmani qui ambitionnait d'atteindre les 2,5 millions de touristes en 2015, semblait toutefois avoir remis les pieds sur terre. Lors de la cérémonie de clôture de la saison touristique du Sud au mois d'avril 2009, il s'est montré plus tempéré, prudent et réaliste. Il avait déclaré à la presse: «Ce qui m'intéresse, c'est en priorité de changer l'image de l'Algérie, de l'améliorer, bref, de la rendre plus attractive et de ne pas aller dans un dénombrement exhaustif sans lendemain en donnant des chiffres qui risquent de ne pas se réaliser.» Volte-face ou pragmatisme? Il y a certainement un peu des deux.
La réalité étant ce qu'elle est. L'image de l'Algérie s'est fortement détériorée durant les années de braise. Une situation imposée par un terrorisme forcené, mené par les hordes intégristes, a conduit au départ massif des étrangers et à décourager les plus téméraires d'entre eux à ne plus fouler le territoire national. Découragés aussi, il faut le souligner, par leurs représentations diplomatiques et leurs gouvernements respectifs qui déconseillaient à l'époque, avec insistance, la destination Algérie.
Abdelaziz Bouteflika qui s'est démené depuis sa première élection à la tête du pays en 1999, s'est fixé comme priorité, de lui redonner la place qui lui revient au sein du concert des Nations. Un objectif largement atteint depuis.
Si beaucoup de projets ont été réalisés et ont contribué à un certain bien-être des citoyens qui ne souffrent plus des pénuries d'eau ou celles des produits de base tels que l'huile, le café...il faut reconnaître que mis à part le secteur des hydrocarbures, les autres secteurs de l'économie traînent plutôt la patte. Celui de la pêche et des ressources halieutiques qu'a eu à diriger Smaïl Mimoune depuis 2002 s'est retrouvé au coeur d'un scandale lié à la pêche au thon rouge.
Le ministre d'obédience islamiste aura beaucoup plus brillé par sa discrétion que par ses performances pendant les huit années qu'il aura passé à la tête de ce département.
Dans une de ses premières sorties médiatiques, lorsqu'il avait hérité du ministère de la Pêche, il avait promis de faire baisser le prix de la sardine à 35 dinars. Comble de l'ironie, son prix a été multiplié par dix! Elle est commercialisée à l'heure actuelle autour des 200 dinars après avoir culminé à 400 dinars l'année dernière dans certaines régions. Qu'en sera-t-il d'un secteur aussi sensible que celui du tourisme qui constitue un pôle incontournable sur lequel peut s'adosser la stratégie du gouvernement pour mettre en place une économie productrice de richesses? Smaïl Mimoune aura à déployer des trésors de savoir-faire pour convaincre les contingents d'étrangers d'opter pour la destination Algérie. Une qualité qu'il faut reconnaître à son prédécesseur. Chérif Rahmani s'est construit une image d'homme médiatique compétent, apprécié et reconnu des institutions internationales.
Président de la fondation «Déserts du Monde» il a été aussi le porte-parole honorifique de l'Année internationale des Nations unies pour les déserts et la lutte contre la désertification en 2006...Des distinctions que n'a pu capitaliser le secteur du tourisme. Des statistiques irréfutables et implacables, le prouvent. Plus d'un demi-million de touristes ont visité le Maroc durant le mois de janvier 2010. Un chiffre que peine à atteindre, en 12 mois, le secteur du tourisme en Algérie alors que chaque année près d'un million de nationaux préfèrent passer leurs vacances en Tunisie. Si les potentialités (patrimoine archéologique, sites touristiques, littoral...) sont incontestables, elles ne sont par contre pas valorisées de façon efficace.
La stratégie en matière de tourisme, jusqu'à aujourd'hui, manque considérablement d'agressivité. Smaïl Mimoune doit impérativement injecter une sacrée dose à son nouveau département pour le sortir de son hibernation.


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