Le recrutement des employés se transforme en un véritable casse-tête pour les entreprises. Comment revaloriser l'image de marque de la PME en Algérie? Telle a été la problématique soulevée par la majorité des participants à la journée d'étude sur la gestion des ressources humaines, organisée hier à Alger au siège de l'Agence nationale pour le développement de la PME. «L'image de la PME est ternie par l'informel», a souligné Sid Ahmed Zerouki, général manager d'un site spécialisé dans le recrutement et le marketing des ressources humaines. Les experts participant à cette rencontre, expliquent que les PME en Algérie travaillent encore au noir et n'offrent pas l'environnement adéquat pour l'évolution des ressources humaines. Cela cause la fuite des compétences. La non-déclaration des travailleurs à l'assurance sociale est aussi relevée. Tout comme le cadre de travail que l'entreprise offre aux candidats. «Les candidats sont généralement soucieux des rémunérations financières», a fait remarquer M.Zerouki. Ce dernier a axé son intervention sur la nature du recrutement au sein des PME «Il y a certaines PME qui recrutent d'une manière aléatoire sans le moindre respect des différentes étapes du recrutement», a-t-il dit, sans pour autant oublier les problèmes auxquels les entreprises sont confrontées. En effet, des carences importantes dans le domaine des technologies, de la qualité des produits, de la formation des ressources humaines, du management sont les principales problématiques énumérées par M.Zerouki. Par ailleurs il a suggéré que «l'entreprise ne doit pas offrir au candidat qu'une rémunération financière, mais également un environnement de développement de ses capacités, des formations et surtout un sentiment de participation effective dans son évolution». «Le recrutement est une procédure qui se prépare par des étapes», a déclaré M.Zerouki, avant de s'étaler sur les principales phases du recrutement, que sont l'analyse des besoins, l'annonce dans le journal ou le site Internet, la présélection des candidats, les entretiens collectifs et individuels, les tests d'évaluation ainsi que le suivi et l'accompagnement. Selon lui, «ces règles ne sont généralement pas respectées par les entreprises, ce qui mène à un mauvais recrutement, suivi par un licenciement ou une démission». De son côté, Djoudi Ouareth, directeur général de l'entreprise Golden Square, spécialisée dans la construction des bâtiments, a présenté son témoignage. «On a été obligé de geler toutes nos activités pendant près de trois ans, à cause de la négligence du facteur humain dans notre gestion», a-t-il reconnu. «Le développement des PME en Algérie, implique l'émergence de nouvelles gouvernances fondées en particulier sur une gestion participative sous-tendue par l'existence d'un système décentralisé de la décision et un cadre macroéconomique incitatif favorable à la libre concurrence», est-il mentionné. Ces options supposent l'existence d'institutions publiques et d'administrations fortes et performantes, ayant des capacités avérées de contrôle, d'évaluation et de coordination des politiques industrielles, d'une part, des aptitudes à orienter les décisions publiques, à travers des instruments de régulation appropriés, dans le sens des stratégies industrielles élaborées par l'Etat, d'autre part. Cette rencontre organisée à l'initiative de l'Andpme a vu la participation de plusieurs représentants d'entreprises et d'experts dans le domaine du management et du marketing ainsi que des associations regroupant des PME.