«Il n'y a pas de territoires sans avenir, il n'y a que des territoires sans projets.» Le projet de proximité de développement rural intégré (Ppdri), a été au centre des débats de la réunion de la Commission nationale de développement rural (Cndr). La réunion tenue hier, au siège du ministère de l'Agriculture, a été présidée par M.Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Dans son allocution d'ouverture, le ministre a expliqué que les Ppdri sont, d'abord, un moyen susceptible de développer l'espace rural et d'améliorer le niveau de vie de ses habitants. «L'objectif est de revitaliser les espaces ruraux défavorisés, de faciliter le retour des populations rurales déplacées et de réduire la pauvreté en milieu rural», a souligné M.Rachid Benaïssa, avant d'ajouter que «l'élaboration des projets initiés au titre du Ppdri, doit être ascendante, transparente, coordonnée et mûrement réfléchie». «Ce n'est plus une question d'urgence, mais une question structurelle», a-t-il encore dit. De son côté, Titah Abdelmalek, directeur général des forêts, a axé son intervention sur l'état d'avancement des Ppdri. Dans son exposé, M.Titah a mentionné que «2072 projets ont été réalisés jusqu'au 31 décembre 2009». Ainsi, près d'un million de personnes, représentant 150.000 ménages, sur 858 communes du territoire national ont bénéficié de ce programme. Les projets ont porté, entre autres, sur des investissements à usage collectif, tels la plantation forestière, puits et forages, unités d'élevage familial, ainsi que l'aménagement urbain et l'habitat rural, à l'instar des foyers de jeunes, les bibliothèques en plus des constructions, aménagement et équipement de salles de soins. Pour ce qui est de l'année en cours, «1518 autres Ppdri, ont été lancés jusqu'au 25 mai 2010», est-il mentionné. Le DG des forêts, a déclaré, en outre que «la DGF est le coordonnateur de la mise en oeuvre de la politique du renouveau rural». Néanmoins, plusieurs problèmes et contraintes sont à relever dans cette politique, notamment le manque de visibilité et de compréhension, chez bon nombre de jeunes désirant monter des projets dans leurs localités. Le manque de terres à labourer est aussi un problème majeur auquel il faut ajouter le manque de pistes agricoles dans plusieurs villages lointains. Sur ce point, le ministre de l'Agriculture a rappelé la fameuse phrase: «Il n'y a pas de territoires sans avenir, il n'y a que des territoires sans projets», une façon de rappeler l'engagement de l'Etat d'aller jusqu'au bout de cette politique malgré toutes les contraintes. Aussi, des formations en la matière, seront encore dispensées aux élus des localités, des daïras ainsi qu'aux acteurs du mouvement associatif. Dans le cadre de la politique du renouveau rural, rien que pour les Ppdri, 60 milliards de dinars seront dégagés annuellement, pour la mise en oeuvre des projets, et ce dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, soit 300 milliards de DA en tout. Par ailleurs, M.Benaïssa a précisé que «la politique du renouveau rural lancé en 2003 n'est plus une politique sectorielle, mais nationale». En effet, plus de vingt et un départements ministériels, font partie de la Commission nationale de développement rural, ainsi que trois institutions de l'Etat, à savoir l'Office national des statistiques (ONS), la Sonelgaz et l'Agence spatiale algérienne (Asal). Il convient de rappeler aussi, que le nombre total de Ppdri prévus par la Cndr, pour la période 2009-2014 est de l'ordre de 12.000. Restent donc, 10.000 projets à réaliser entre 2010 et 2014.