Il a défendu bec et ongles sa télévision et ses émissions tout en insistant sur l'objectivité de certaines critiques. «Les journalistes de l'Entv sont libres de partir ailleurs», a lancé le directeur général de l'Entv, M.Hamraoui Habib Chawki, à l'adresse de ses employés qui pourraient être appelés à renforcer les nouvelles chaînes privées KTV et Beur TV. C'était à l'occasion d'une conférence de presse sur la présentation de la grille de la rentrée, que le plus jeune DG de l'histoire de la télévision algérienne a voulu s'exprimer sur le départ de certains journalistes pour les autres chaînes satellitaires arabes. «Nous sommes fiers d'avoir formé de grands journalistes et de voir, aujourd'hui, qu'ils sont devenus des vedettes. Cela va permettre de résorber le chômage, de recruter d'autres journalistes, d'autres animateurs, mais aussi de participer au développement des compétences», a ajouté le DG de l'Entv dans une conférence où les journalistes ont été unanimes à dénoncer la mauvaise qualité de certaines émissions. Le directeur de la télévision s'en défend d'une manière judicieuse, en indiquant que la télévision s'améliore et arrive à se placer devant d'autres chaînes arabes et maghrébines. Il s'en tient au fait qu'il y a une diversité d'opinions et de goût dans toutes les télévisions du monde et que ce n'est pas spécifique aux émissions de l'Entv. M.Hamraoui a défendu bec et ongles sa télévision et ses émissions tout en insistant sur l'objectivité de certaines critiques. Celles-ci ont, à ses yeux, contribué à la révision de certaines émissions comme Aâyla hayla, qui garde toujours l'esprit de compétition, mais, cette fois, il s'agira des familles des métiers: la famille de la presse, des avocats, du sport, de la chanson...D'autres émissions, comme Sabah el-kheir, seront aérées avec l'introduction de nouvelles rubriques. «Massa el-kheir» ne sera pas, en reste, puisqu'une nouvelle conception est proposée avec notamment plus de choix dans les programmes. Le premier responsable de la chaîne a indiqué qu'il y aura plus de rigueur et de maîtrise dans la conception de toutes les émissions de la grille des programmes. Les émissions qui n'arrivent pas à s'imposer se verront supprimées et remplacées. Un ton rigoureux qui ne s'applique pas aux émissions, puisque Mesk Ellil, qui a été la plus critiquée dans la presse, a été reconduite. M.Hamraoui justifie son choix par la demande du public et regrette aussi qu'il n'y ait pas d'institut de sondage spécialisé dans le domaine audiovisuel pour, justement, avoir une idée juste sur le succès de ses émissions. Interrogé sur l'ouver-ture politique à la télévision nationale, M.Hamraoui a déclaré qu'il y a une ouverture politique qui n'est pas due au passage des élections, à condition que les politiques respectent la ligne éditoriale de la télévision et n'utilisent pas son plateau pour faire passer des messages politiques virulents. A ce sujet, on notera la programmation tous les 15 jours en prime time d'une nouvelle émission politique Bidoun haradj, qui, contrairement à «Ousboue El-Djazaïr», donnera la parole cathodique à deux personnalités politiques. Parmi les nouveautés de cette nouvelle grille, un espace réservé à la culture amazighe et plus particulièrement à l'apprentissage de la langue amazighe. Interrogé sur l'arrivée dans le champ audiovisuel de deux chaînes algériennes privées KTV et BeurTV, M.Hamraoui s'est félicité de la chose en affirmant que l'Entv a de bonnes relations avec le groupe Khalifa et Beur-TV. Il n'est pas exclu que la télévision algérienne coopère avec ces deux chaînes pour la promotion de l'image de l'Algérie à l'étranger, mais aussi une large présentation de la culture du pays outre-mer.