Pour ses débuts en Coupe du Monde, Andrew Ayew, 20 ans, a été titularisé d'entrée et n'a pas paru paralysé par l'enjeu face à la Serbie (1-0), mais il refuse de s'enflammer après ce succès qui place les Black Stars en bonne position pour atteindre les 8e de finale. «C'est un honneur pour nous d'être la première équipe africaine à avoir gagné, mais il ne faut pas s'enflammer, il y a l'Australie qui arrive, il faudra donner le meilleur de nous-mêmes», a expliqué Ayew, né en France, le pays où son père s'est révélé à la fin des années 1980 sous le maillot de Niort, de Lille et surtout de Marseille. «On sent que tout le continent, toute l'Afrique du Sud, sont derrière nous, il va falloir continuer de se battre, c'est magnifique ce qui nous arrive», a ajouté Ayew, capitaine de l'équipe du Ghana sacrée championne du monde 2009 chez les moins de 20 ans. «On a fait un bon match en tant qu'équipe, on s'est battu l'un pour l'autre. On savait que la Serbie avait de meilleures individualités que nous, des joueurs plus cotés, il fallait être irréprochable dans notre état d'esprit», a poursuivi le joueur de Marseille, prêté cette saison à Arles-Avignon qu'il a conduit en 1re division française. Très en vue durant la rencontre, surtout en seconde période, Ayew qui faisait partie de l'équipe du Ghana finaliste de la Coupe d'Afrique des nations 2010, a failli donner l'avantage à son équipe peu après la reprise mais a manqué de peu le cadre. «Ce n'était pas mal, il faut continuer comme cela», a-t-il simplement reconnu. Ayew, dont le père est consultant d'une chaîne de télévision sud-africaine durant le tournoi, croit son équipe capable de grandes choses. Le Ghana affronte l'Australie le 19 juin et l'Allemagne le 23 juin.
