Les Egyptiens n'arrivent toujours pas à digérer leur absence du Mondial sud-africain. Face à leur écran de télévision, ils ruminent toujours leur disqualification de ce rendez-vous des meilleures nations du football mondial. «Cela, aurait dû être nous!» peste un supporter égyptien. «Les Algériens ne représentent pas le monde arabe. Ils nous ont humiliés et insultés, ils ne peuvent pas jouer en notre nom», tempête Ibrahim Sakhir, un autre supporter. «Ils ne méritent pas d'être au Mondial, cela aurait dû être nous», râle pour sa part Ibrahim Ahmed, un autre inconditionnel du Caire, inconsolable. «Quel que soit le match que je regarde, cela me rend malade et j'éteins la télé. J'aurais tant aimé que nous soyons au Mondial!», se lamente encore un fan des Pharaons. Ce sont autant de commentaires qui fusent de la bouche des Egyptiens décidément inconsolables dès l'entrée en lice des Verts dimanche dernier face à la Slovénie. Il ressort de ces propos une certaine haine qui ne s'est pas émoussée, sept mois après l'épisode de Oum Dormane. Pourtant, la Fifa a rendu son verdict en sanctionnant l'Egypte pour ce que ses supporters ont commis envers l'Equipe nationale. Qui oubliera les images de Halliche et ses coéquipiers avec du sang sur le visage? La presse égyptienne, quant à elle, na pas trop commenté la défaite algérienne (0-1) dimanche dernier face à la Slovénie. Mais la plupart des quotidiens ont publié la photo de la bourde du gardien Faouzi Chaouchi qui a laissé passer le tir du capitaine slovène, Robert Koren. L'Egypte septuple champion d'Afrique et lauréat des trois dernières éditions, se voit réduite à regarder jouer sa rivale l'Algérie, seul pays arabe en lice lors de ce Mondial. La défaite subie face aux Fennecs en novembre dernier, en match barrage à Oum Dorman a laissé des séquelles dans l'esprit des Pharaons. Comme c'est le cas pour Hani Abou Rida, ancien responsable du football égyptien et membre du comité exécutif de la Fifa, cité par la presse, qui avoue être «très triste face à l'absence de l'Egypte», géant démographique de quelque 80 millions d'habitants, pour le premier Mondial sur le continent africain. Mais, désormais, «notre objectif est d'être présents en force au Brésil en 2014».