Selon Benbada, l'Office national interprofessionnel du lait dispose de quantités suffisantes de poudre de lait. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué, hier, à Alger, que les perturbations constatées ces derniers mois dans la distribution du lait en sachet étaient engendrées par une «fausse tension provoquée par des producteurs privés». «L'Office national interprofessionnel du lait (Onil) dispose de quantités suffisantes de poudre de lait. Ainsi, la pénurie de ce produit n'est qu'une fausse tension provoquée par des producteurs privés qui résistent aux changements», a-t-il déclaré dans un point de presse tenu en marge d'un séminaire sur les intoxications alimentaires. Selon lui, la majorité des producteurs s'est intégrée dans le nouveau dispositif mis en place par le gouvernement, dont l'objectif est de passer d'une importation massive de la poudre de lait vers le développement de la collect de lait cru. Cependant, a-t-il ajouté, une dizaine de ces transformateurs veut se limiter à l'activité de transformation. Rappelant que le maintien de la dépendance de la poudre de lait était «contre la politique sectorielle», M.Benbada a assuré que «les unités de production (de lait) travailleront d'arrache-pied à 2x8 voire à 3x8, s'il le faut». Il est à rappeler que la production de lait cru est passée de 2,23 milliards de litres en 2008 à 2,45 milliards de litres en 2009. Afin de pouvoir diminuer le recours systématique à l'importation de poudre de lait et augmenter le taux d'intégration du lait cru dans la production du lait pasteurisé, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs mesures financières et matérielles incitatives. En 2009, l'intégration du lait cru dans le processus de transformation au niveau des laiteries était parmi les principaux facteurs ayant permis à l'Algérie de diminuer ses importations de 40 000 tonnes de poudre de lait, soit un gain de près de 100 millions de dollars. Les pouvoirs publics veulent, en effet, passer d'un taux d'intégration du lait cru de 18% en 2009 représentant une production de 400 millions de litres, à un taux de 35% en 2010, soit une production de 550 millions de litres. D'une valeur de 12 milliards de DA en 2009, la subvention accordée par l'Etat à cette filière stratégique se répartit à raison de 12 DA/litre à l'éleveur, de 5 DA/litre au collecteur, et de 4 DA/litre à l'intégration du lait cru dans la production du lait en sachet subventionné à 25 DA/litre et dont les besoins du marché sont estimés à 1,5 milliard de litres. Il est à rappeler que les importations de la poudre de lait, effectuées par l'Onil ont baissé de 25.000 tonnes entre 2008 et 2009 passant de 145.000 tonnes à 120.000 tonnes. La facture globale des laits et produits laitiers s'est établie à 862,76 millions de dollars en 2009, contre 1,28 milliard de dollars en 2008, soit une baisse de 32,9%.