L'augmentation du prix du lait en sachet «n'est pas à l'ordre du jour», a annoncé, ce matin, le ministre du Commerce. Le lait étant fourni aux producteurs à des prix subventionnés, il n'y a pas de raison que ces derniers demandent une augmentation des prix. Pour le mois de ramadan, il a affirmé que des dispositions ont été prises pour renforcer le contrôle et sensibiliser les producteurs pour l'approvisionnement du marché en produits de première nécessité. Interrogé ce matin sur une éventuelle décision du gouvernement d'augmenter le prix du lait en sachet suite à la demande des transformateurs, Mustapha Benbada a affirmé que «l'augmentation n'est pas à l'ordre du jour». Suite à une grève dans les unités de production, plusieurs régions du centre du pays avaient connu des pénuries de lait. «Les perturbations constatées ces derniers mois dans la distribution du lait en sachet étaient engendrées par une fausse tension provoquée par des producteurs privés», avait déclaré, il y a quelque temps, le ministre du Commerce. Selon le premier responsable du département du commerce, l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) dispose de quantités suffisantes de poudre de lait. Il estime que la pénurie de ce produit n'est qu'une «fausse tension provoquée par des producteurs privés qui résistent aux changements». Sur un autre plan, le ministre du Commerce, qui intervenait ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, est revenu sur les dispositions qui sont prises par son département à quelques jours du mois de ramadan. «Nous avons pris des dispositions pour renforcer le contrôle durant ce ramadan et essayer de sensibiliser les producteurs pour assurer un bon approvisionnement du marché durant ce mois de piété. Toutes les dispositions sont prises que ce soit pour la sensibilisation tous azimuts ou le contrôle. Tous les agents du ministère du Commerce sont mobilisés et seront à pied d'œuvre», a-t-il fait savoir. Pour ce qui est des nouvelles lois adoptées récemment par l'APN, M. Benbada a expliqué qu'elles permettront d'avoir «plus de flexibilité en matière d'intervention sur le terrain pour mieux stabiliser les prix à travers trois nouveaux dispositifs à savoir le plafonnement, la fixation et l'homologation». «Les prix seront à l'avenir encadrés, réglementés et observés à travers ces dispositifs qui mettront à contribution les opérateurs concernés. Ce sont eux qui devront fournir des indices et des indications aux pouvoirs publics à travers les structures des prix. Les structures techniques concernées devront fournir ces structures des prix au ministère du Commerce pour pouvoir suivre et observer les prix», a-t-il ajouté. Le ministre du Commerce a annoncé que la libre fixation des prix «reste maintenue». «Les pouvoirs publics ne vont pas intervenir systématiquement pour plafonner, fixer ou homologuer les prix. Ils se sont dotés d'instruments pour intervenir en cas de nécessité et sur une catégorie de produit notamment ceux de large consommation», a-t-il dit.