Un avion-cargo transportant du matériel spécial de lutte contre la marée noire a quitté hier Oran en direction des Etats-Unis suite à la demande du groupe pétrolier britannique. La Sonatrach a affrété, hier, un avion-cargo transportant 14 containers d'équipements de lutte contre la marée noire et la pollution, en direction des Etats-Unis. Cette opération intervient suite à la demande formulée par British Petroleum à la Société nationale des hydrocarbures pour l'aider dans sa lutte contre la marée noire, huit semaines après l'explosion meurtrière de la plate-forme Deepwater Horizon exploitée par le groupe britannique au large des côtes de la Louisiane. L'avion a quitté, hier, Oran en direction de Houston. Le matériel spécial qui y est transporté a été acquis par Sonatrach il y a trois ans afin d'être prêt en permanence pour lutter contre une éventuelle catastrophe maritime. Il est composé, notamment de barrages flottants antifeu. Ces équipements seront utilisés dans le dispositif mis en place par BP pour lutter contre la marée noire. C'est au mois de mai dernier que le groupe pétrolier britannique a sollicité la Sonatrach pour la vente ou la location de ses équipements de lutte contre la pollution marine pour venir à bout de la catastrophe causée par l'accident de sa plate-forme pétrolière au large du golfe du Mexique. L'information a été révélée par l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil et confirmée par le directeur général de BP en Algérie, Akli Brihi. «Je remercie le gouvernement algérien, particulièrement le ministère de l'Energie, ainsi que le groupe Sonatrach pour toute l'aide apportée à BP dans ces moments particuliers», a-t-il indiqué. Sonatrach est la seule compagnie au niveau africain à avoir été sollicitée par BP pour participer aux efforts de lutte contre la pollution causée par l'accident de sa plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique. Toujours au registre de l'aide algérienne à BP dans sa lutte contre la marée noire, un communiqué du département américain a précise, hier, que le groupe britannique se fournit directement en équipements auprès de certains pays et reçoit des conseils d'experts du monde entier. Le communiqué cite entre autres pays, l'Algérie. Par ailleurs, les Etats-Unis ont reçu des propositions d'aide de 17 pays et de 4 organisations internationales, selon ce même communiqué. Ces propositions d'aide, «sous forme d'équipement, d'expertise et d'assistance globale», proviennent du Canada, du Mexique, de Corée du Sud, de Croatie, de France, d'Allemagne, d'Irlande, du Japon, des Pays-Bas, de Norvège, de Roumanie, de Russie, d'Espagne, de Suède, des Emirats arabes unis, du Royaume-Uni et du Vietnam. Le département d'Etat assure également que «de nombreuses propositions d'aide ont été acceptées», notamment une aide mexicaine sous la forme de deux navires chargés de récupérer le pétrole et de 4200 mètres de barrages flottants, et une aide norvégienne sous forme de systèmes de récupération du pétrole. L'offre néerlandaise d'écrémeurs d'hydrocarbures a également été acceptée ainsi que celle de 3000 mètres de barrages flottants canadiens. Les autorités norvégiennes avaient déploré le 11 juin que leur offre de produits dispersants n'ait pu être acceptée car ces produits ne sont pas homologués aux Etats-Unis.