30 locaux pour les jeunes investisseurs. L'accompagnement des PME-PMI semble constituer la première préoccupation des responsables hiérarchiques. En effet, une trentaine d'investisseurs établis à Oran vont bénéficier de locaux de domiciliation dans les tout prochains jours, apprend-on auprès des responsables en charge de cette question, ajoutant que «la priorité est donnée aux jeunes investisseurs aux investissements répondant aux besoins de la wilaya d'Oran». Une vingtaine de ces locaux sont domiciliés au niveau des Arènes d'Oran et une dizaine au centre-ville d'Oran. C'est une bonne initiative. Là est le consensus qui émane des dizaines de propriétaires de PME déplorant le manque d'encadrement, mais surtout de lieu de domiciliation. La wilaya d'Oran, qui aspire à se positionner comme pôle économique de premier ordre, enregistre près de 17.000 PME. Ce chiffre sera doublé à la lumière des nouvelles facilitations accordées par l'Etat dont l'accès aux microcrédits et l'exemption des charges fiscales. De plus, la politique économique nationale repose essentiellement sur la création d'industries productives, sans pour autant négliger le secteur des services et celui du bâtiment, deux segments qu'il faut nécessairement accompagner par tant d'allègements. L'Agence nationale de développement de la PME s'occupe de la politique de la mise à niveau des entreprises. Ce sera fait dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Ces actions concernent essentiellement les entreprises industrielles et celles qui rendent service à l'industrie. L'ouverture du marché algérien à la concurrence et l'émergence d'un vaste marché euro-méditerranéen obligera l'entreprise algérienne à renforcer sa compétitivité. Ainsi, des PME-PMI ont été identifiées. Il s'agit des entreprises en situation d'anticipation et de compétitivité. La situation financière satisfaisante de ces dernières, en quête d'accroître des parts de marché domestique, nouer des partenariats et d'exports, constituent des atouts favorables permettant l'accès à la mise à niveau. Surtout quand les produits de ces entreprises peuvent être placés en égalité avec ceux proposés par les producteurs étrangers. Dans cette multitude de facilitations, l'engouement est à son comble tandis que la lancinante question du foncier attend des réponses. «Tous les dispositifs sont prêts à accompagner les investisseurs, mais la problématique du foncier est une véritable embûche», a déploré un responsable local d'une banque. Pourquoi ces entraves qui ne cessent de préoccuper les investisseurs? Cette question est du ressort des services cadastraux en charge de ce dossier. Ils ont mené, avec brio, une mission pharaonique en régularisant, durant 2007 et 2008, plus de 10.000 propriétaires de terrains. L'opération est toujours en cours. D'autre part, les banques ne sont pas en reste de cette politique. Les responsables locaux du Crédit Populaire d'Algérie sont plus que convaincus de la nécessité de se rapprocher davantage des investisseurs et accompagner ceux jugés productifs. Dans ce cadre, plusieurs dizaines de dossiers d'accompagnement d'investissement sont en étude au niveau des agences locales.