Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, met fin à toutes les rumeurs concernant la désignation du nouveau directeur-général de la Sûreté nationale (Dgsn). «Le nouveau Dgsn sera désigné quand le président de la République le décidera», a-t-il déclaré, hier, en marge de la cérémonie de sortie de promotion des médecins-lieutenants, lieutenants, sous-lieutenants, sergents et agents de la Protection civile. Cette cérémonie, que le ministre a présidée, s'est déroulée à l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El Beïda à Alger. Ces derniers jours, le bruit a couru sur la désignation du général Abldelghani Hamel, ancien commandant de la Garde républicaine, à la tête de la Dgsn. Des sources dignes de foi nous ont même indiqué que sa nomination officielle interviendrait dans les prochains jours. Seulement, la sortie médiatique de Daho Ould Kablia fausse toutes les prévisions. Du moins, elle laisse la question posée: qui sera le futur patron de la Dgsn? Assailli par les journalistes, le ministre s'est contenté de dire que cela relève des prérogatives du président de la République. Prudent, il a évité toute anticipation sur les événements. Actuellement, Abdelaziz Afani, l'ex-chef de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès, assure l'intérim de la Dgsn. Son officialisation à ce poste a été, également, évoquée. Seulement, cette possibilité est minime. Approché par nos soins, M.Afani a affirmé qu'il a été désigné uniquement comme intérimaire au poste de Dgsn. A son tour, il s'est montré prudent sur la question. Pour rappel, sa désignation remonte au 27 février dernier, soit deux jours après l'assassinat de l'ex-Dgsn, Ali Tounsi. Ce dernier avait été désigné à la tête de la Dgsn le 20 mars 1995. Il a engagé au sein de ce corps, un processus de modernisation qui repose sur la formation, l'organisation, l'inspection et la récompense. Il a réussi à mettre le corps de la Sûreté nationale sur la voie de l'adaptation aux normes internationales de sécurité. Son assassinat a provoqué une onde de choc au sein des structures de la police. Près de quatre mois après son assassinat, la question de la succession de Ali Tounsi reste d'actualité.