Une équipe américaine à prendre très au sérieux connaissant ses potentialités techniques et physiques. Vendredi 18 juin 2010, il est 15h00 précises, et nous avons les yeux complètement rivés sur le petit écran, pour suivre avec beaucoup d'intérêt le match Slovénie-USA dont l'issue finale concernait au plus haut point les Verts, quelques heures seulement avant leur empoignade livrée le même jour en début de soirée au Cap, face à l'Angleterre. Les Slovènes, qui avaient réussi à surprendre l'EN, à l'occasion d'un match que les Algériens ne méritaient pas de perdre, ont finalement bien réagi face aux USA, notamment tout au long des premières 45 minutes. Ils se sont complètement rachetés de leur piètre prestation fournie face aux Fennecs algériens, qu'à telle enseigne, ils ont totalement pris de court le Onze américain aligné d'entrée pour la circonstance par le sélectionneur américain, Bob Bradley. Et en un tour de main, les hommes de Matjias Kek ont réussi, coup sur coup, à planter deux buts aux Américains, sous nos yeux, complètement surpris par une équipe slovène aux antipodes de celle que les Verts avait affrontée quelques jours auparavant. Du coup, nous pensions sur le moment, que finalement, cette équipe des USA était vraiment prenable, pour que l'EN ne sombre pas entre-temps face au Onze anglais. Mais dès la reprise de la seconde période de jeu, la machine nord- américaine s'est mise en branle, et de quelle manière! Une équipe des USA qui a retrouvé dans un premier temps ses esprits, avant de prendre à la gorge l'équipe slovène. Un jeu nord-américain, de loin très supérieur à celui auquel ont eu droit les nombreux observateurs, et qui ont eu l'occasion de suivre les deux piètres sorties du Onze anglais. L'ex-champion du monde français en 1998, aujourd'hui consultant sur TF1, Franck Leboeuf, a bien insisté auprès des Algériens, lors de son commentaire du match Slovénie- USA, en déclarant clairement ce qui suit: «Les joueurs de l'Algérie que je connais très bien d'ailleurs, ne doivent surtout pas se laisser piéger en défense, comme viennent de le faire les Slovènes. Des attaquants comme Findley, et surtout Altidore, sont surtout d'excellents remiseurs de la tête pour leurs coéquipiers du milieu de terrain, Dempsey, Donovan, et Bradley. La défense algérienne est bonne dans le jeu aérien, mais ses joueurs de l'entre-jeu vont devoir à tout prix coller aux basques des joueurs américains que je viens de citer.» L'ancien défenseur des Bleus a surtout insisté sur le combat physique que l'équipe des USA a pour habitude d'imposer à ses adversaires. La preuve, les Slovènes ont effectivement fini par craquer en fin de match, et auraient même pu perdre la rencontre, si l'arbitre malien avait validé le 3e but américain, au demeurant des plus valables. Bob Bradley est surtout un coach qui sait parfaitement que son équipe puise sa force dans cette capacité de jouer tous les coups à fond, et qui passe par la disponibilité souvent sans faille d'un bloc bien articulé autour d'un milieu de terrain, aujourd'hui bien huilé, et surtout rompu à la compétition de haut niveau. Jean- Michel Larqué devait conclure, de son côté, que l'équipe des USA est franchement plus forte aujourd'hui que l'Angleterre, car son jeu très collectif est bien rôdé. Quant à nous, il faut espérer que les Verts sauront trouver la bonne parade pour empêcher les Altidore, Donovan et autres Bradley, de récidiver ce mercredi à Pretoria. Trois éléments majeurs qui seront toutefois privés de leur coéquipier attaquant, Findley, pour cause de cumul de cartons. Et il n'est pas le seul, puisque son camarade «véritable tour de contrôle» en défense, et dans le jeu aérien sur corner, sera absent. Mais contrairement à l'équipe drivée par Fabio Capello, celle des Etats-Unis d'Amérique a de la ressource, et surtout beaucoup de cran.