Le Cameroun et le Nigeria ont bien déçu les fans africains de par leurs piètres prestations durant ce Mondial 2010. A un degré moindre, c'est le cas de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique du Sud, pays organisateur. L'Algérie et le Ghana, avant leur dernier match de groupes respectifs, ont déjà bien réussi à tirer leur épingle du jeu. Le Cameroun qui se voyait bien en finale, a été éliminé le plus normalement du monde et ce, faute de ce problème «Spécial» de crise interne. Ce n'est pas la première fois que les Camerounais sont victimes de leurs problèmes internes au sein de l'équipe. Les «vedettes» ont toujours voulu imposer leur vision de la tactique et des joueurs à choisir lors des matchs, mais les techniciens dont Paul Le Guen n'o!nt pas été dociles. Et c'est le clash interne qui a conduit à ce fiasco pour une équipe qui a vraiment des potentialités énormes. Le Nigeria, lui, est victime d'un cas plutôt psychologique. Après leur premier match bien négocié contre l'Argentine, grandissime favorite de ce Mondial, malgré la défaite, les Nigérians ont perdu pratiquement une grande partie de leurs chances lors du second match contre la Grèce. Et puis, ce fut les «espoirs» de la part des joueurs nigérians qui se demandaient si l'équipe de Maradona va jouer le jeu pour battre la Grèce et leur permettre d'avoir la chance de se qualifier, sachant qu'ils pensaient déjà avoir gagné le dernier match du groupe face à la Corée du Sud qu'ils ont vraiment négligée. Et puis, ce fut la faute aux joueurs nigérians qui n'ont pu exploiter cette excellente opportunité offerte par l'équipe de Maradona qui a battu nettement la Grèce (2-0). Exactement comme l'espérait Lars Lagerbäck, le sélectionneur de cette équipe du Nigeria. Mais ses joueurs ont été incapables de battre cette courageuse mais surtout accrocheuse équipe de la Corée du Sud qui s'est propulsée au 2e tour. Ce qu'attendaient les Africains des Nigérians a été réalisé par les Coréens pour les Asiatiques. Et c'est bien mérité d'ailleurs pour l'équipe du coach très rusé, Huh Jung-moo.L'équipe des Ivoiriens, coachée par le Suédois Sven Goran Eriksson a montré ses limites face au grand Brésil. Mais si la différence face au Brésil sur le plan individuel et technique est large, ce qui a déçu chez les Ivoiriens, c'est ce jeu décousu qui ne reflète nullement la valeur des individualités qui compose cette formation des Eléphants. Les Ivoiriens ont bien joué contre le Portugal, mais ont été à côté de la plaque dès que le Brésil avait ouvert la marque. Et puis, il ne faut vraiment pas rêver comme le précise si bien ce même coach de la Côte d'Ivoire: «Pour battre le Brésil, il faut être parfait, car c'est une très bonne équipe. Elle peut aller jusqu'au bout. Elle a beaucoup de qualités, avec une défense excellente, c'est difficile de la battre.» Quant à l'Afrique du Sud, possédant une équipe tout juste modeste, il était bien logique de penser uniquement à la tentative de passer le premier tour. Mais, force est de reconnaître au moins deux choses: d'abord que la griffe de Parreira est remarquable dans le nouveau jeu sud-africain qui était typiquement anglophone et ensuite, que les joueurs ont bien relevé le défi face à la France pour terminer avec honneur ce premier tour par une victoire même si la qualification avait été déjà jouée auparavant. La sympathie n'a rien à faire sur un terrain de football et c'est là où on comprend mieux cette phrase que l'entraîneur Rabah Saâdane n'a cessé de répéter: «Nous sommes là pour apprendre, l'équipe est en construction, l'objectif est le Mondial-2014»...