Le ministre de l'Education nationale a souligné que la gestion du secteur à Tamanrasset rencontre certaines difficultés eu égard aux résultats «insatisfaisants» obtenus dans les trois cycles d'enseignement. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a reconnu jeudi «la mauvaise gestion» du secteur de l'éducation dans la wilaya de Tamanrasset. Répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation, le ministre a souligné que la gestion du secteur, dans cette wilaya, rencontre certaines difficultés eu égard aux résultats «insatisfaisants» obtenus dans les trois cycles d'enseignement. Il a ensuite voulu être rassurant, indiquant qu'il suivait personnellement les résultats de toutes les wilayas du pays, notamment celles qui enregistrent de faibles pourcentages à l'instar de la wilaya de Tamanrasset. Le ministre a ensuite rappelé les aspects positifs de ces résultats (à Tamanrasset), indiquant que ces derniers ont connu «une amélioration ces huit dernières années», même si «ils restent inférieurs par rapport aux autres wilayas». Le ministre a saisi cette occasion pour présenter des données concernant la wilaya de Tamanrasset, en se basant sur une étude personnelle effectuée en 2000 (cf. La réforme de l'Education en Algérie: enjeux et réalisation) qui fait ressortir des résultats «relativement positifs». Ils se traduisent par un taux de redoublement, entre 2000 et 2008, de 12% à 17% pour le primaire, de 18% à 27% pour le moyen et de 24% à 36% pour le cycle secondaire. S'agissant de la déperdition scolaire, M.Benbouzid a rappelé que le taux a baissé de 7% à 12%. Le taux de réussite a évolué par rapport aux années précédentes pour atteindre un taux d'admission en première année moyenne de 96,1% contre 67 auparavant. Le taux de réussite dans le cycle moyen était de 60% en 2009, a ajouté le ministre. Selon le ministre, le taux de réussite dans l'enseignement secondaire dans la même wilaya a oscillé entre 29 et 50% dans la même période, alors que le taux de réussite au baccalauréat a connu une amélioration durant les trois dernières années pour atteindre 18,3%. Malgré ces résultats plutôt probants, la wilaya a été classée dernière avec un taux de réussite au BEM de 31% et ce malgré les moyens matériels mis en oeuvre. Concernant le problème des enseignants de langue française, dont souffre la région du sud du pays, M.Benbouzid a indiqué que cette matière est encadrée à 99,7% à l'échelle nationale et que le règlement de ce problème est une question de temps.