Faire disparaître à jamais le phénomène de la fraude dans les écoles. Telle est la détermination du ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, qui a annoncé jeudi que des dispositions ont été prises pour contenir ce phénomène. Le ministère de l'Education nationale prévoit, en effet, des cours de soutien et de rattrapage au profit des élèves dans les établissements scolaires à partir du 1er décembre prochain. Pour se faire, la tutelle a mobilisé des moyens, dont une plate-forme et des programmes spéciaux (internet), s'étalant sur trois ans, qui vont être reliés à tous les établissements scolaires à compter de l'année prochaine. Le représentant du gouvernement a souligné, à ce propos, que ces cours seront dispensés les lundis et jeudis, dans une première étape, puis tous les jours de la semaine à partir de 17h00, soulignant que cette mesure touche aussi les écoles privées. Cette initiative a pour objectif l'amélioration du niveau des élèves, notamment que 157 cas de fraude ont été enregistrés au niveau national lors des examens du baccalauréat session juin 2007. Sur les 157 cas, "109 concernent les candidats libres, soit un taux de 80 %", a expliqué M. Benbouzid, qui a ajouté que "17 cas de fraude ont été relevés à l'examen du brevet de l'enseignement moyen". Des mesures ont même été prises à l'encontre des candidats concernés en les excluant des examens pour une durée de 5 ans pour les scolarisés, et 10 ans pour les candidats libres. Cependant, le ministre de l'Education nationale, a souligné que son département a défini, depuis quelques années, des mesures de surveillance aux examens, notamment la désignation de 2 superviseurs chargés du contrôle au niveau de chaque centre d'examens. Selon le ministre, de nouvelles mesures "strictes" vont être prises pour les examens de l'année prochaine en vue de lutter contre cette pratique et préserver la crédibilité des examens, notamment le baccalauréat. Par ailleurs, a affirmé que le nombre d'admis au baccalauréat a dépassé un million entre 1999 et 2007. A une question du député Ahmed Maouche, du Rassemblement national démocratique (RND) sur l'augmentation du nombre d'admis au baccalauréat, M. Benbouzid a précisé que ce dernier est de 1 248 543 entre 1999 et 2007, relevant que ces résultats dépassent ceux obtenus de 1962 à 1999. Il a rappelé, à ce propos, que le taux de réussite à la session de juin 2007 a atteint 53 ,29% sans rachat, indiquant que la moyenne générale exigée au baccalauréat est de 10/20. Il a précisé que le taux de réussite obtenu cette année où les filles représentent plus de 62% "n'est qu'une première étape". Les résultats obtenus "ne sont pas fortuits", a-t-il dit. "C'est le fruit de la mise en oeuvre de nouveaux mécanismes s'inscrivant dans le cadre de la réforme", a-t-il précisé soulignant notamment "la qualité de l'enseignement, la pertinence des programmes et des méthodes pédagogiques suivies, la compétence des encadreurs et l'amélioration de la gestion des établissements éducatifs". Evoquant les réformes, le ministre a indiqué que depuis 7 ans le secteur de l'éducation nationale a enregistré le recrutement de quelque 50 000 enseignants de niveau universitaire notamment dans les cycles primaire et moyen. "Le ministère s'est fixé, à moyen terme, l'objectif de 90% de taux de réussite pour les différents cycles d'enseignement et plus de 75% pour le passage à la première année secondaire", a souligné M. Benbouzid.