L'agence des Nations unies pour les réfugiés dans la bande de Ghaza (Unrwa) a appelé hier les mouvements palestiniens à conclure un accord permettant la réouverture de la seule centrale électrique fonctionnant dans l'enclave palestinienne. «C'est une tragédie de voir qu'aux crises que nous connaissons dans la bande de Ghaza, nous avons maintenons une crise pour l'électricité», a affirmé aux journalistes John Ging, directeur de l'Unrwa. «Il s'est créé une situation intolérable que nous devons surmonter très rapidement. C'est un problème palestinien, provoqué par des Palestiniens et qui cause des souffrance aux Palestiniens. Dans ces conditions, c'est aux Palestiniens de trouver une solution», a ajouté John Ging. L'Unrwa, qui fournit une aide vitale à plus d'un million de réfugiés, a dénoncé à de multiples reprises le blocus imposé sur la bande de Ghaza par Israël depuis quatre ans, tout en critiquant rarement les Palestiniens. La seule centrale électrique dans la bande de Ghaza, qui fournissait un quart du courant a été fermée durant le week-end à la suite d'une dispute financière entre le Hamas, qui contrôle cette région et l'Autorité palestinienne. Les deux parties se sont mutuellement accusées samedi d'être responsables de cette fermeture. L'Autorité palestinienne, qui finance l'achat du carburant, a accusé le Hamas d'avoir volontairement déclenché une crise en vue de provoquer le mécontentement de la population contre elle. Le Hamas a répliqué en affirmant que l'Autorité palestinienne voulait «punir et assiéger la population de Ghaza» tout en soulignant que la fermeture de la centrale allait provoquer des coupures de courant durant 18 heures par jour dans la plus grande partie de la bande de Ghaza. Le fioul nécessaire pour le fonctionnement de la centrale était acheminé par un terminal contrôlé par Israël, qui fixait les quotas. Israël fournit 70% de l'électricité de Ghaza. La part de l'Egypte est de 5%.