C'est la saison estivale qui est choisie pour mettre de l'ordre dans le parc hôtelier. Des hôtels exerçant au noir, en plein coeur d'El Bahia. À Oran tout est possible. Mais la répression vient parallèlement à point nommé. Désormais, fini la clandestinité, semblent vouloir dire les membres de la commission de wilaya en charge du contrôle des infrastructures hôtelières qui viennent de sceller le sort de 13 hôtels en les fermant temporairement faute d'autorisation d'exploitation. C'est ce qui a sanctionné les dernières sorties de la commission qui a mis en application l'article 51 de la loi 90/91 régissant l'exploitation des établissements hôteliers. Jusque-là, les décisions prononcées sont provisoires en attendant la promulgation, dans les prochains jours, des mesures irrévocables faute de régularisation administrative desdits hôtels clandestins. «La fermeture de ces établissements sera systématique dès l'expiration des délais butoirs accordés aux propriétaires», explique-t-on. La commission de wilaya vient de frapper fort dans un territoire où tous les coups bas, qui mènent droit au gain facile, sont permis. En effet, la fermeture des 13 établissements hôteliers a été précédée par un travail de longue haleine accompagné d'une audace exemplaire vu que les supercheries et les tentations sont légion tandis que les menaces de représailles constituent une part notable des appréhensions de ces visiteurs indésirables dans certains hôtels, notamment pendant la période estivale. Par ailleurs, la même commission semble s'intéresser sérieusement, ces derniers jours, aux boîtes de nuit sordides. Plusieurs de ces dernières ont fait l'objet de visites inopinées des enquêteurs. Des mesures à la hauteur des contraventions relevées, ont été prises dont la fermeture de plusieurs de ces dernières faute de papiers administratifs. Une question que l'on est en droit de se poser: comment est-ce possible que parmi ces établissements visités figurent des hôtels et boîtes qui ont exercé pendant de longues années sans se soucier du droit? Des questions qui n'auront jamais de réponse étant donné que le dossier, très sensible est traité dans la discrétion absolue. La politique touristique continue son élan de développement à Oran. En effet, cinq nouvelles infrastructures hôtelières, établies dans la corniche oranaise, viennent d'ouvrir leurs portes aux estivants et touristes. Sur un autre plan, la guerre des étoiles est de plus en plus acharnée. Les hôtels de 4 et 5 étoiles étant connus depuis leur ouverture, le front de combat le plus rude est ouvert, ces derniers mois, autour des galons inférieurs comme les établissements à classer dans les rangs des 3 et 2 étoiles. Les recommandations et restrictions sont sévères, les responsables locaux chargés du classement des hôtels se montrent intransigeants. La moindre lacune peut faire rétrograder l'hôtel postulant d'une étoile. «Plus jamais d'hôtels de bataille dans une wilaya qui a pour titre la deuxième capitale du pays et de pôle économique et touristique par excellence», semble vouloir dire un responsable local en relation avec le dossier. Il faut un peu de tout pour reconstruire cette petite Bahia que l'on veut promouvoir en un véritable pôle touristique, souligne-t-on. Depuis la décentralisation de certaines activités politiques et économiques nationales et internationales, la wilaya d'Oran aspire au mieux en revoyant, de bout en bout, sa vision touristique mettant l'accent sur la nécessité de se conformer aux standards internationaux.