La Cour administrative suprême a statué en Egypte, samedi dernier, pour mettre fin à la présidence de Samir Zaher en qualité de premier responsable de la Fédération égyptienne de football et ne l'autorise d'ailleurs même pas à briguer un quelconque poste dans la prochaine assemblée générale extraordinaire dans le but d'élire un nouveau président de l'instance fédérale. Et c'est donc son adjoint, Hani Abou Ridha, qui assurera l'intérim jusqu'à l'organisation d'une nouvelle assemblée générale extraordinaire pour la réélection d'un nouveau bureau et donc d'un nouveau président. La Cour a déclaré que cette décision est applicable et n'est désormais plus contestable du fait qu'elle est définitive. Cette décision du tribunal est venue après plusieurs séances dont la dernière fut celle de samedi dernier et ce, suite à un recours déposé par M.Oussama al-Khalil, un candidat rival de Zaher, lors des dernières élections. Oussama a donc déposé plainte contre Zaher devant le tribunal administratif, demandant l'exclusion de Samir Zaher de la liste électorale sur la base des antécédents juridiques pour avoir émis des chèques sans provisions. Ce qui touche à la réputation du football égyptien. Mais Zaher avait alors pu faire arrêter la phase de jugement en procédant à un appel. Et comme le football égyptien était en «danger» car la sélection nationale égyptienne de football disputant un match capital et décisif pour le Mondial 2010, il a donc été mis sous silence. Mais, le comble pour Zaher est qu'il n'est pas au bout de ses peines avec la justice égyptienne. Cette décision n'ayant pas encore été notifiée à la Fédération égyptienne, les travailleurs de l'instance fédérale égyptienne et les différents membres élus se sont retrouvés dans une situation très délicate. Ainsi, la majorité des responsables ont fermé leur portable et ne répondent plus au téléphone fixe pour éviter les questions des journalistes et autres curieux. Ayman Younsi Mahmoud al-Shami, un des membres du Conseil fédéral a déclaré que la balle est maintenant chez le président du Conseil national du sport, pour voir la suite à donner à cette situation et surtout la meilleure manière de convoquer une assemblée générale extraordinaire de la Fédération pour élire un nouveau président du Conseil d'administration. Et c'est donc Abou Ridha qui, conformément aux statuts et règlements, assure l'intérim. Il doit donc discuter avec les conseillers juridiques pour organiser la future assemblée générale. D'aucuns vont penser que cette situation risque d'être contestée par la Fifa sous le prétexte d'une «ingérence» de la tutelle dans les affaires de la Fédération. Mais, ce n'est vraiment pas le cas dans la situation où se trouve Samir Zaher. Car, en réalité, c'est une affaire ayant trait à la dilapidation des deniers publics avec des factures sans provisions. Une affaire bien intérieure et qui ne concerne nullement la Fifa d'autant que c'est une procédure civile.