voilà que la Fédération nationale des travailleurs de la santé, affiliée à l'Ugta, monte au créneau. Après que la dernière bipartite eut été porteuse de bonnes nouvelles aux blouses blanches dont de substantiels émoluments allant renflouer les portefeuilles des praticiens et des professeurs, voilà que la Fnts (Fédération nationale des travailleurs de la santé), affiliée à l'Ugta, monte au créneau. Elle estime que les paramédicaux sont en reste par rapport aux nouvelles mesures d'urgence prônées par les pouvoirs publics. Dans une conférence de presse animée hier à la Maison du peuple, siège de la Centrale syndicale Ugta, les responsables de la fédération ont annoncé leur intention de soumettre au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière un préavis de grève de huit jours, à compter du 1er octobre prochain, avant d'en venir à une grève générale dans le secteur. Ce qui ne serait qu'une partie de l'arsenal de ripostes envisagé par la fédération, comme réponse aux manquements, par le ministère, aux principes du dialogue et de la concertation. Particulièrement la mise à l'écart de la Fédération Ugta dans l'élaboration du projet de réforme du secteur de la santé. Réforme qui, selon la Fnts, ne reposerait sur aucune base écrite. En clair, la politique d'Aberkane n'aurait pour support que des paroles appelées un jour à disparaître. Pour brandir une telle accusation, les membres de la Fnts se réfèrent à une correspondance émanant du service de la communication du département d'Aberkane et datée du 4 août 2002: «...Nous trouvons votre conclusion pour le moins hâtive lorsque vous dites que ‘‘l'Ugta est écartée pour ne pas contribuer efficacement à la réflexion sur ce dossier vital (...)''. En effet, et au même titre que l'ensemble des autres syndicats et organisations professionnelles, la Fnts est partie prenante du débat et peut faire toute proposition qu'elle estime nécessaire en matière de réformes à entreprendre sachant que pour le moment, il n'existe aucun avant-projet de document relatif à cette réforme. A cet égard, le conseil consultatif chargé de la réforme hospitalière, qui est un organe scientifique chargé notamment de la synthèse cohérente des différentes contributions et composé d'experts et non de représentants de syndicats ou d'associations, oeuvre à déterminer les thèmes qui constitueront le débat à l'effet de cadrer les propositions et contributions pour qu'elles soient efficaces et exploitables (...)». Rappelons que la Fnts milite pour faire valoir ses revendications depuis 1990, ses membres disent que seuls le sens du devoir et le patriotisme, qui ont toujours dicté leur conduite humanitaire, les auraient dissuadés d'opter pour la confrontation avec les pouvoirs publics auxquels ils reprochent le grief de trop vouloir «médicaliser» les syndicats en blanc. Ils semblent prêts à déterrer maintenant la hache de guerre pour faire valoir d'éternelles revendications relatives à: l'indemnité de contagion, le statut particulier des personnels paramédicaux, l'indemnité de sujétion spéciale au profit de certains fonctionnaires de la santé publique, l'instauration d'une indemnité de garde au profit des personnels des structures de la santé assurant la garde et enfin la revalorisation de l'indemnité de travail posté et de l'indemnité forfaitaire de service permanent.