La meilleure issue serait d'oeuvrer en commun pour un consensus où tout le monde se retrouverait. Les travailleurs de la santé affiliés à l'Ugta se sont réunis hier avec les représentants de la tutelle. Tout en reconnaissant que le travail a été fait par les responsables du ministère pour ce qui est de la défense de leurs revendications auprès du gouvernement, ces derniers semblent ne pas accorder le temps nécessaire à Redjimi pour la finalisation de leur dossier auprès de la Fonction publique. Rappelons que les protestataires revendiquent l'élargissement de la prime d'intéressement à l'ensemble des corps communs ainsi que la prime de contagion dont un cumul de rappel de près de deux années est attendu. Avec quatre jours de grève, les travailleurs de la santé ont sérieusement mis à mal le fonctionnement des structures sanitaires du pays. Le débrayage, d'après des sources syndicales, a été suivi à plus de 90 % sur l'ensemble du territoire. De son côté et lors de ses nombreuses mises au point à travers la presse, le professeur et ministre Mourad Redjimi, n'a eu de cesse de réitérer sa disponibilité au dialogue: «J'ai promis à tous ceux qui font partie de la famille de la santé de les aider, de participer et de vivre avec eux les problèmes qu'ils ont pour pouvoir trouver des solutions adéquates», a-t-il mentionné au troisième jour de levée de pied des blouses blanches. Non sans ajouter que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes pour toute revendication et pour tout problème qui se pose aux professionnels de la santé. Seulement, il faut être vigilant, quand on fait croire aux gens que les dossiers n'ont pas été transmis à la Fonction publique». Cette montée au créneau de l'un des satellites de la puissante Ugta intervient alors que d'autres syndicats autonomes somment le premier responsable de la santé de répondre à leurs doléances sous peine d'une série de débrayages annoncés pour la semaine prochaine. A ce titre le syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique compte entrer dans l'arène publique pour être relayé ensuite par le syndicat des professeurs et Docents lesquels menacent de faire valoir leurs droits par ce moyen ultime qu'est la grève. Néanmoins, au fil des jours, une sorte de consensus semble se dégager tant bien que mal entre les deux parties en conflit (Fnts-ministère); il ressort des suggestions du premier responsable de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière que la meilleure issue serait d'oeuvrer en commun pour un consensus où tout le monde se retrouverait. A la veille de ce week-end, une réunion de travail devait rassembler au siège du département de Redjimi, les représentants du partenaire social en grogne avec ceux du ministère. Nous y reviendrons.