Chaque équipe est en mesure de faire pencher la balance en sa faveur lors de cette ultime sortie sud-africaine. Alors que toute la planète s'apprête à vivre, demain à Johannesburg, la finale de la Coupe du Monde 2010, entre la Hollande et l'Espagne, l'Uruguay et l'Allemagne joueront ce soir à partir de 19h30 la petite finale avec comme enjeu, une honorifique troisième place sur le podium. Ainsi, le mythique stade Nelson Mandela Bay abritera la 63e rencontre du Mondial sud-africain et qui mettra aux prises l'unique représentant du continent latino-américain, l'Uruguay à celle du Vieux Continent, l'incontournable Allemagne. Et si avant le début de ce Mondial, beaucoup de spécialistes voyaient la Manschaft figurer une nouvelle fois dans le dernier carré, ils avaient par contre plutôt tablé sur le Brésil et l'Argentine, et non sur l'Uruguay. Une équipe uruguayenne qui a finalement déjoué l'ensemble des pronostics, après avoir atteint le stade des demi-finales. Une performance que la prestigieuse Céleste n'avait plus égalé depuis 40 ans et qui retrouve ce soir l'Allemagne, comme cela avait été le cas lors du Mondial mexicain de 1970. A l'époque, c'était l'Allemagne, composée des Gerd Muller, Overath, Berti Vogts, Schleninger et autres, le grand portier du Bayern Sepp Mayer, qui avait ravi la troisième place aux Uruguayens, constitués à l'époque des Moreno, Mujica, de l'inamovible keeper Mazurkiewzic et surtout, d'un certain Pedro Roja, star du prestigieux Penarol de Montevideo. Aujourd'hui, la Céleste, deux fois championne du monde, compte dans ses rangs une autre génération de joueurs qui ont surpris plus d'un tout au long de leur parcours effectué à ce jour, au cours du Mondial sud-africain. Menés par un Diego Forlan qui a été maintes fois décisif pour son équipe, les hommes du coach Oscar Tabarez sont finalement tombés sur le fil face à la Hollande, alors qu'ils étaient privés de leur principal atout en attaque, en l'occurrence Luis Suarez. Certes, la Céleste doit aujourd'hui une fière chandelle à l'attaquant de l'Ajax d'Amsterdam, notamment lors du match des quarts de finale remporté avec beaucoup de chance face au Ghana. Mais par la suite, ils ont, à leur tour déchanté, notamment sur le deuxième but hollandais entaché d'un flagrant hors-jeu. Ce soir, les Uruguayens sont pourtant dans de meilleures dispositions que leur prestigieux adversaire du jour, à savoir une équipe d'Allemagne qui a visiblement très mal digéré son élimination subie en demi-finale, face à l'Espagne. Des Allemands qui seront privés de leur buteur attitré, Miroslav Klose, pour cause de blessure, mais qui essaieront de terminer à cette honorifique troisième place qu'ils s'étaient adjugée chez eux aux dépens du Portugal, lors du Mondial 2006. Le coach Joachim Low qui risque de diriger pour la dernière fois la Manschaft, ce soir face à l'Uruguay, saura-t-il remotiver une équipe qui a paru quelque peu émoussée face à l'Espagne, et qui aura aussi un jour de moins de récupération, par rapport au coriace Onze uruguayen? Le représentant du continent sud-américain qui sera reçu en grande pompe ce lundi à Montevideo, semble en tout cas plus déterminé pour clore son Mondial sur un ultime coup d'éclat.