«Sneijd'or» contre «MaraVilla»: La finale du Mondial-2010 aujourd'hui entre les Pays-Bas et l'Espagne propose un duel en or pour départager les deux meilleurs buteurs (5 buts chacun), le Néerlandais Wesley Sneijder et l'Espagnol David Villa. Sneijder Avec l'Inter Milan, il termine une longue saison bouclée sur une victoire en finale de Ligue des champions le 22 mai. Logique donc qu'il tire un peu la langue physiquement, se plaignant de «fatigues musculaires». Lors des derniers entraînements, il a été ménagé, ne participant pas à tous les exercices. Mais le joueur de 26 ans est au sommet de son art. Les statistiques de la Fifa révèlent que le Néerlandais est légèrement plus efficace que Villa: 23% des tentatives cadrées de Sneijder se sont terminées par un but contre 19% à l'Espagnol. Villa Il a marqué 5 des 7 buts de son équipe, notamment deux capitaux en 8e (1-0 contre le Portugal) et en quart (1-0 face au Paraguay). Aligné en pointe en demi-finale, il a été moins en vue, souvent pris dans la nasse de la défense allemande. A 28 ans, il est cependant au pic de sa forme, et ses nombreuses tentatives témoignent de sa confiance actuelle: parmi les demi-finalistes, il est celui qui a le plus de tirs cadrés (16). Joueur d'instinct, il peut frapper des deux pieds mais aussi déborder pour centrer en retrait. Sneijder En plus d'être le buteur des Oranje, il en est le véritable moteur, patron sur et en dehors du terrain, sur la lancée d'une saison exceptionnelle avec l'Inter Milan. Déjà vainqueur du Championnat et de la Coupe d'Italie, ainsi que de la Ligue des champions, Sneijder (1,70 m) peut plus que jamais envisager un quadruplé sensationnel en cas de titre dimanche, ce qui lui donne une légitimité de patron au sein du groupe. Sa position de meneur de jeu sur le terrain conforte ce leadership. Villa Déjà meilleur buteur à l'Euro-2008 (4 buts), il est devenu l'arme n°1 de la Roja en Afrique du Sud, prenant le pas sur le transparent Torres. Avec 43 buts en 64 sélections (depuis 2005 seulement), il n'est plus qu'à une longueur du record de l'emblématique Raul (pour 102 capes), duquel il a repris le n°7. «Après avoir été pichichi (meilleur buteur) à l'Euro, il s'est définitivement enlevé la pression d'être le n°7 de l'Espagne, raconte son ami Reina. Ça me fait plaisir parce que je le connais plus que personne et je peux dire qu'il est encore meilleur comme humain que comme joueur». Dans le groupe, l'Asturien est un gai luron, adepte des jeux de cartes et des blagues.