C'est sous un soleil de plomb que les candidats au permis de conduire subissent l'examen. L'acquisition du permis de conduire est en vogue et la gent féminine est présente en force. Le chef-lieu de wilaya dispose de 74 écoles qui affichent complet à longueur d'année. L'administration des transports fixe des quotas pour chaque école selon un planning qui assure une équité, mais aussi selon la disponibilité des examinateurs. A ce stade, il est nécessaire de préciser que tout baigne dans l'huile sauf que le lieu d'apprentissage et du déroulement des examens n'est pas du tout adapté. Le parc de stationnement du parc olympique, stade de 10.000 places sert d'arène pour les candidats qui apprennent à conduire. Le jour de l'examen, l'ingénieur s'installe dans un camion et reçoit un par un les candidats. Même si certaines écoles tentent d'offrir les meilleures conditions à leurs élèves en mettant à leur disposition des bouteilles d'eau minérale, l'inexistence d'un lieu aménagé et dévoué à cette activité se pose avec acuité. Selon la direction des transports, cette situation reste temporaire puisqu'un circuit pourvu de toutes les commodités est inscrit et sera réalisé prochainement. Ainsi à Sour El Ghozlane, par exemple, la direction a réalisé un centre d'examen avec une salle, des sanitaires, des espaces munis de bancs. Le problème dans ce centre reste son exiguïté et sa gestion. La commune qui est désignée pour le gérer ne dispose pas de postes budgétaires pour affecter des agents en permanence. Les jeunes chargés de l'entretien des lieux et leur surveillance sont recrutés dans le cadre du filet social et les écoles cotisent et participent dans leur prise en charge financière. Les examinateurs aussi déplorent ces conditions de travail. Parqués dans des camions, sous une chaleur torride les examinateurs «passent» des dizaines de candidats au Code de la route et à l'examen de stationnement, communément nommé le créneau. En réservant à chaque postulant une dizaine de minutes, l'ingénieur souffre pendant des heures au même titre que ceux qui attendent. La fatigue est bien sûr dissipée quand le résultat est positif, Dans le cas contraire c'est l'énervement et la colère. Au regard de ce déboursent ces jeunes souvent chômeurs pour ce sésame, ils mérite un peu plus de considération.