Il veut réactiver une commission qui enquêtera sur l'origine des produits commercialisés pour détecter des matières non halal. Pas de produits non halal sur les étals. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a été rassurant sur ce sujet. «Nous n'accepterons jamais la commercialisation des produits qui ne répondent pas à la réglementation en la matière», a-t-il martelé faisant allusion aux produits non-halal. S'exprimant en marge de la séance de vote des projets de loi sur la concurrence et les pratiques commerciales, tenue hier à l'APN, M.Benbada a indiqué qu'une commission réglementaire de commercialisation de ce type de produits est à pied d'oeuvre. Le ministre est allé plus loin en réactivant depuis deux semaines une commission qui enquête sur l'origine des produits commercialisés pour détecter les produits non halal en citant le cas de la gélatine. Il reconnaît qu'il n'y a pas a priori, un dispositif de contrôle, mais il promet d'aller jusqu'au bout avec les moyens dont il dispose. Sur le plan de la déclaration, le ministre a indiqué qu'aucune infraction n'a été relevée. Il faut reconnaître que l'importation de 5000 tonnes de viande pour le mois sacré du Ramadhan suscite ces derniers temps beaucoup d'inquiétude. M. Benbada assure également que les agents de contrôle seront tous mobilisés à partir du premier août pour inspecter les étals. «J'ai donné des instructions pour les agents de contrôle afin qu'ils reprennent leur travail dix jours avant le début du mois de Ramadhan», a-t-il encore ajouté. Revenant sur les prix, le ministre explique que toutes les dispositions ont été prises pour éviter une flambée des prix. Des dispositions ont été prises entre les différents secteurs pour stabiliser les prix des produits les plus demandés. M.Benbada ne nie pas la complexité de la tâche. On ne peut pas organiser le marché du jour au lendemain surtout que les dispositions des lois sur la concurrence et les pratiques commerciales arrivent un peu tard. Adoptées hier par l'Assemblée nationale, les dispositions de ces deux lois ne peuvent pas être opérationnelles durant le mois sacré du Ramadhan. Ces amendements, précise le ministre, visent à doter le gouvernement de mécanismes et d'outils qui lui permettent de contrôler et de réguler le marché en luttant contre la spéculation et toute forme de rétention des produits. La première mesure qui sera engagée, selon le ministre, c'est la concertation avec les professionnels du secteur pour arrêter les prix des marchandises. «Nous allons commencer avec les produits de première nécessité pour l'élargir ensuite à d'autre produits de large consommation», a-t-il affirmé. La deuxième mesure consiste à élargir l'intervention de l'Etat dans le plafonnement des prix. Ce projet libère le gouvernement en lui permettant d'élargir le plafonnement des prix à plus de 6 mois. Le ministre a rappelé que les offices interprofessionnels des différents produits comme le lait, la pomme de terre et le blé vont permettre de mieux maîtriser le marché. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que l'Assemblée nationale a procédé hier, au vote des trois projets de loi concernant le département du Commerce et celui de l'Agriculture. Comme de coutume, les partis de l'Alliance et le PT ont cautionné ces projets, contrairement au RCD et En Nahda qui l'ont rejeté.