Les autorités algériennes entretiennent toujours le mystère sur le sujet de la viande importée d'Inde et les lourdes suspicions qui pèsent sur sa qualité. Interrogé sur cette question, lundi dernier, en marge de la séance plénière de l'APN, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, n'a ni infirmé ni confirmé ces informations. « Je ne sais pas ! C'est vous qui dites cela », a-t-il répliqué à une question d'El Watan. Auparavant, le ministre s'était contenté de rappeler des principes : « Nous encadrons toutes les opérations portant sur des produits d'origine animale ou végétale qui sont exportés ou importés. Nous encadrons selon les normes internationales. Nous sommes membres de toutes les organisations internationales. Nous suivons de très près la situation sanitaire et phytosanitaire à travers le monde. Donc, nous réagissons en fonction des situations sanitaires des différents pays. » Le ministre avait précisé par ailleurs que « son ministère n'importe pas de la viande ». Selon lui, ses services se contentent seulement « d'encadrer » les opérations d'importation. Pour sa part, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, interrogé sur la question à sa sortie de l'APN, a clairement déploré l'inexistence de dispositif de « contrôle a priori, c'est-à-dire à l'extérieur ». Il a affirmé, néanmoins, que « nous n'accepterons jamais la commercialisation des produits qui ne répondent pas à la réglementation en la matière ». Le ministre du Commerce dit avoir réactivé, depuis deux semaines, une commission chargée de veiller à la conformité des produits alimentaires importés des pays étrangers. Rassurant, M. Benbada soutient que les Douanes algériennes n'ont enregistré aucun « problème » au niveau des déclarations des importateurs. Logique, puisque les premiers quotas de viande importée n'arriveront que dans près de deux semaines.