Plusieurs partenariats sont envisagés avec des sociétés allemandes, espagnoles et françaises. «Bientôt une usine algérienne spécialisée dans le montage des cabines de tramways». C'est ce qu'a laissé entendre le ministre des Transports, ajoutant que l'Entreprise nationale de fabrication des rails est désormais rattachée à son département. Plusieurs partenariats sont envisagés avec des sociétés allemandes, espagnoles et françaises. Le siège social de l'entreprise sera à Annaba. Avec cette nouveauté, l'Algérie vient de franchir un pas en avant dans la réalisation des chantiers d'envergure. La circonstance l'oblige à plus d'un titre étant donné que le prochain plan quinquennal porte dans ses dimensions le renouvellement de plusieurs milliers de kilomètres de voies ferrées et l'ouverture de plusieurs nouvelles lignes comme celles des Hauts-Plateaux et celles du Sahara à partir d'Oran en passant par plusieurs villes du Sud-Ouest. S'agissant du métro d'Oran, Amar Tou a affirmé que le cahier des charges sera soumis, dans les prochains jours, à la Commission nationale des marchés pour approbation. Le métro d'Alger, lui, sera équipé de 176 cabines électriques. Un contrat permettant l'acquisition de ces cabines, vient d'être ratifié avec une entreprise nationale spécialisée dans la conception et la fabrication des armoires électriques pour un montant de 5 milliards de centimes. La visite, hier, du ministre des Transports à Oran, a été une aubaine pour relancer plusieurs chantiers tout en dénonçant les lenteurs des travaux. «Pourquoi tous ces changements de chefs de projet à chacune de mes visites de travail?», a-t-il interrogé. La question est restée sans réponse. Le ministre a relevé les lacunes qui continuent à caractériser les projets lancés par son département, la liaison ferroviaire Es Senia-Arzew et le tramway d'Oran. Les responsables en charge des chantiers ont été sévèrement critiqués par M.Tou qui a transformé sa tournée d'inspection en un véritable réquisitoire à travers lequel il a regretté les lenteurs observées dans son secteur. La voie ferrée Es Senia-Arzew, dont le coup d'envoi des travaux a été donné par le Président de la République en 2007, a constitué le sujet dominant des observations émises par le ministre. Le projet, arrivé à la localité d'El Mohgoun, soit à 7 kilomètres avant la commune d'Arzew, bute sur une veritable problématique: les réseaux d'assainissement situés près des rails. Mais ce qui semble gêner le plus le ministre est ce silence observé par le présentateur du projet à la question de Amar Tou sur la trajectoire et la part restante à réaliser dans les prochains jours. Les lenteurs qui continuent à caractériser la réalisation de la voie ferrée Es Senia-Arzew découlent de plusieurs facteurs qui se sont associés depuis son lancement. En plus des zones maraîchères traversées par les rails, le problème des expropriations a, à plus d'un titre, posé un sérieux casse-tête. A peine installé à la tête du département des transports en 2008, Amar Tou, a dans sa première visite à Oran, mis l'accent sur la nécessité de pousser le chantier de l'avant, quitte à recourir à la force afin d'exproprier les récalcitrants au projet.