La Serbie ne reconnaîtra jamais l'indépendance du Kosovo, a déclaré, jeudi, le président serbe, Boris Tadic, selon lequel il appartient désormais à l'Assemblée générale des Nations unies de tirer les conclusions de l'avis de la CIJ. «La Serbie, bien entendu, ne reconnaîtra jamais l'indépendance du Kosovo», a souligné le président Tadic dans une déclaration. Le président serbe s'exprimait après l'avis de la Cour internationale de justice selon lequel l'adoption de la déclaration d'indépendance du Kosovo «n'a violé aucune règle applicable du droit international». La Serbie ne reconnaîtra pas «la proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo car elle est convaincue que cette sécession unilatérale et ethniquement motivée n'est pas en accord avec les principes des Nations unies», a poursuivi M.Tadic. Si la CIJ a reconnu que la proclamation d'indépendance du Kosovo ne violait pas le droit international, une conclusion «difficile» à admettre pour la Serbie, la Cour ne s'est pas prononcée pour autant «sur le fond» de la question à savoir «le droit à la sécession», a argumenté M.Tadic. Selon le président serbe, la CIJ a cédé à l'Assemblée générale des Nations unies, qui doit se réunir en septembre, le soin de tirer «les conséquences politiques» de son avis. M.Tadic a espéré que l'Assemblée générale permettrait d'adopter une «résolution qui appellera à résoudre ce problème historique (du Kosovo) et le conflit entre Serbes et Albanais par le biais de négociations». La Serbie considère le Kosovo comme sa province méridionale.