Les investisseurs doivent améliorer leurs prestations afin de promouvoir la destination Algérie. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smail Mimoun, hausse le ton en direction des investisseurs privés contrevenants du secteur du tourisme. C'est du moins ce qui ressort de ses déclarations en marge d'une rencontre avec les investisseurs nationaux, organisée hier à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Tout en reconnaissant les insuffisances et infractions enregistrées à travers le territoire national, le ministre a insisté sur le fait que «les investisseurs du domaine doivent améliorer les prestations et les prix, susceptibles, selon lui, de développer et de promouvoir la destination Algérie». Sur la question des prix exorbitants appliqués dans certains établissements touristiques, en matière de services restauration et hébergement, le ministre a laissé entendre que «le développement du secteur touristique ne peut passer que par une amélioration des prestations suivies de prix concurrentiels». Mais seulement, les pouvoirs publics sont-ils en mesure de sanctionner les contrevenants? Selon lui, des commissions de suivi ont été installées au niveau de toutes les willaya sous la présidence des walis, en plus de la cellule nationale de veille déjà existante. «Des inspecteurs sont dépêchés sur le terrain afin de constater les conditions dans lesquelles sont accueillis et pris en charge les estivants», a déclaré M.Mimoun, qui ajoute que les rapports d'enquêtes serviront de moyens d'intervention des pouvoirs publics pour sanctionner les responsables ayant enfreint les lois. Dans le même ordre d'idées, interpellé sur les plages payantes, le ministre a eu une réponse catégorique: «La gratuité des plage est reconnue par la loi» avant de reconnaître qu'«il y avait effectivement une partie payante dans certaines plages destinée aux services d'excellence, mais elle ne représente, selon lui, que 25% de la superficie globale de la plage». «Cette partie, continue le même interlocuteur, est destinée à offrir de meilleures conditions pour l'estivant». En outre, Smaïl Mimoun est revenu sur la question des agences de tourisme. Il a tenu en premier lieu, à mentionner qu'il ne s'agit pas d'une loi, mais d'un décret exécutif qui a été examiné la semaine dernière au conseil des ministres. «Le décret exécutif portant les N°47, 48 relatifs aux agences de tourisme prévoit des retraits d'agrément en cas d'infraction», a laissé entendre M.Mimoun. En effet, un cahier des charges est tenu d'être respecté par ces agences agréées par l'Etat, un agrément qui est renouvelable tous les trois ans. La rencontre qui a regroupé les professionnels du domaine touristique en Algérie a vu le lancement d'une opération de réalisation de 43 projets touristiques par des investisseurs nationaux. La signature des contrats entre les directeurs de tourisme des willayas et les investisseurs a eu lieu sur place. Cette opération, dont les projets seront d'une capacité totale de près de 4100 lits, permettra la création de plus de 5600 emplois. Elle vient s'ajouter à des opérations similaires, concrétisées auparavant et ayant pour objectif la réalisation de 431 projets touristiques pour une capacité totale de 41500 lits, devant générer la création de plus de 62.000 emplois, a-t-on expliqué lors de la cérémonie.