Ces premières pluies d'automne annoncent un très bon début de saison pluviométrique. En dépit des dernières précipitations enregistrées durant la nuit du 23 au 24 septembre, une source de la tutelle nous a confirmé, hier, que la révision du rythme actuel de distribution de l'eau «n'est pas prévisible.» Le département de M.Attar préfère jouer l'assurance «en attendant la situation pluviométrique de l'hiver». «Nous ne pouvons pas prendre ce risque d'autant plus que notre pays se situe dans une zone semi-aride, avec cette menace potentielle de la sécheresse», justifie notre interlocuteur. Cependant le ministère réfléchit sérieusement à la révision des plages horaires. Ces premières pluies d'automne annoncent, selon les observateurs avertis, un très bon début de saison pluviométrique. Elles permettront d'alimenter les nappes aquifères et les barrages. Justement et concernant ce dernier point, selon les informations communiquées par le ministère des Ressources en eau, la région Est a enregistré un apport global de 218.000 m3 durant les deux dernières journées, répartis sur les trois barrages de Annaba, El Tarf et Cheffa. La région du Centre en a reçu 215.000 m3, et ce, au barrage de Beni Amrane (Boumerdès) avec 93.000 m3, Boukerdane 76.000 m3, Keddara 58.000 m3. Par ailleurs, cet apport a été estimé à 354.000 m3 au sud-ouest du pays. Ces quantités viennent s'ajouter, rappelons-le, aux 15 millions de mètres cubes enregistrés durant les inondations du mois d'août au centre et à l'est du pays. Selon le communiqué du ministère des Ressources en eau, «ces données sont appelées à évoluer dans les prochains jours en fonction de l'écoulement des eaux vers les barrages». Cet optimisme semble s'étioler devant les premières estimations de l'Office national de la météorologie (ONM), prévoyant une période déficitaire, dans la mesure où «les précipitations seront en deçà de la normale saisonnière». Pour faire face à cette sécheresse annoncée, l'Algérie recourt à d'autres alternatives, déjà exploitées dans plusieurs pays. Deux monoblocs, sur les 22 prévus d'une capacité de production estimée à 58.000 m3/ jour, sont entrés en service le 18 de ce mois, avec une capacité de production s'élevant à 3000 m3. Ce don du groupe Khalifa alimente les régions de Zemmouri et Boumerdès. Par ailleurs, il est prévu dans le cadre du plan d'urgence, la construction de quatre stations de dessalement, d'une capacité de production de 500.000 m3 et ce, à travers les wilayas d'Alger, de Skikda, de Tlemcen et d'Oran.