ces importants apports de pluies ne sont pas sans conséquences. Importantes et très appréciables sont les dernières chutes de pluie qui ont été enregistrées au Centre et à l'Est du pays, en ce début du mois de décembre. Les Algériens, qui ont longtemps souffert de la sécheresse, ne pouvaient mieux espérer terminer leur mois de jeûne et célébrer l'Aïd et si possible le nouvel an. Rien qu'au niveau de l'Algérois, pas moins de 133 mm ont été enregistrés en ce mois de novembre, alors que la normale est de 96 mm. A Annaba, 179 mm ont été enregistrés durant la même période pour une moyenne de 74 mm, et 217 mm à Skikda, contre une moyenne de 117 mm. A Constantine, les services de la direction régionale de l'Office de la météorologie ont recueilli 16 mm de pluie rien que pour la journée du 29 novembre, ce qui est loin d'être négligeable. Même à Biskra et les autres régions du Sud, la pluie n'a pas manqué de manifester sa présence, tant souhaitée. La neige, elle aussi, était au rendez-vous durant ce premier mois hivernal. Alors qu'elle ne faisait son apparition que sur les hauteurs de plus de 1000 mètres, la neige est tombée, ces derniers jours, à une altitude de 600 à 800 mètres. A Sétif, les services de l'APC ont dû recourir aux chasse-neige et aux niveleuses, dès les premières heures de la matinée du jeudi, pour dégager les chaussées des principales artères. Cela dit, ces importants apports de pluies ne sont pas sans conséquences. En effet, plusieurs inondations ont été enregistrées un peut partout à travers le territoire national. Du côté de Boufarik (périphérie de la capitale), plusieurs personnes ont été hospitalisées, apprend-on, suite à l'effondrement de leurs habitations, souvent précaires. A Birtouta (non loin de Boufarik), une fosse a débordé sur une cité limitrophe. Craignant le pire, 25 familles ont dû quitter leurs logements pour avoir la vie sauve. Contactée, hier, pour avoir de plus amples détails sur ce sujet, la protection civile nous apprendra que seules quatre familles ont été placées au niveau de la commune, en attendant de les reloger. Les familles restantes ont pu, selon nos interlocuteurs, rejoindre leurs habitations quelques heures plus tard. D'autres inondations, «sans gravité» toujours selon les services de la protection civile, ont été enregistrées à l'Est du pays notamment à Béjaïa, Jijel, Skikda. Par ailleurs, l'on apprendra que plusieurs oueds ont débordé, causant ainsi beaucoup de désagréments, comme c'était le cas à Bouira (RN 5) où la circulation a été perturbée du fait du débordement de l'Oued Djemâa, sur un tronçon de plusieurs kilomètres ,Mais, il faut dire que les bienfaits de ces chutes de pluies dépassent de loin tous les désagréments occasionnés, d'autant plus qu'il n'y a pas eu de grands dégâts. A ce propos, nous apprenons de sources proches de l'ADE que les nappes phréatiques se sont renouvelées, assurant ainsi une réserve d'un an au moins. Rappelons que les derniers apports pluviométriques enregistrés au niveau des 48 barrages du pays sont estimés à 53 millions de mètres cubes. Rien qu'à l'Est, les apports sont estimés à 28 millions de mètres cubes, alors qu'au Centre, ils sont de l'ordre de 17,5 millions de mètres cubes. Le taux le plus faible a été enregistré à l'Ouest du pays avec 7,5 millions de mètres cubes. Si les apports pluviométriques continuent à ce rythme, l'alimentation en eau potable ne pourra que s'améliorer dans les prochains mois, rassure-t-on. En attendant de voir, les services de la météo annoncent une amélioration climatique à partir de cette nuit.