Sises au centre-ville, quarante PME vivent dans un état d'abandon devant des responsables locaux indifférents. La wilaya de Tizi Ouzou vient de bénéficier d'une pépinière d'entreprises dans le cadre du prochain plan quinquennal. Les petites et moyennes entreprises intégrées dans ce projet bénéficieront de l'aide de l'Etat pour atteindre leurs objectifs. Les gérants, de leur côté, suivront des stages de formation en gestion des entreprises afin de leur permettre de s'adapter aux nouvelles normes de management. Un moyen de booster le secteur de la PME qui n'arrive pas encore à se défaire de la gestion archaïque. Cependant, malgré l'importance de ce projet, il reste que les pouvoirs publics semblent oublier un autre détail. La wilaya de Tizi Ouzou a déjà, par le passé, bénéficié de ce genre de projet. Une pépinière d'entreprises qui battent de l'aile depuis des années. Les concepteurs de ce projet en direction de la jeunesse, n'ont, semble-t-il, pas pris connaissance de l'existence d'une pépinière depuis 2005. Sises au centre-ville de Tizi Ouzou, quarante PME vivent dans un état d'abandon qui ne semble, pour le moins guère retenir l'attention des responsables locaux. Alors que certaines entreprises trouvent des difficultés à s'acquitter de leurs redevances avec les banques, d'autres sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson à cause d'une mauvaise prise en charge de leur cas par ces mêmes institutions financières. En difficulté vis-à-vis de la banque, l'avenir des entreprises composant la pépinière de l'Ansej de Tizi Ouzou est des plus incertain. Submergés par les dettes, faisant face à l'absence de commodités au sein du bâtiment qui était, il y a des années, l'immeuble des anciennes galeries et ignorés par les pouvoirs publics, les petits entrepreneurs ont frappé à toutes les portes, en vain.. Aujourd'hui, ces projets sont pour la plupart à l'arrêt alors que les plus chanceux végètent encore, mais sans aucune rentabilité. Comble de l'ironie, certains n'ont même pas pu établir un registre du commerce depuis des années. Cette situation qui tend vers le pourrissement risque de voir les petits entrepreneurs chassés des locaux après avoir galéré plus de cinq années. C'est dans ces conditions que les pouvoirs publics comptent ouvrir une autre pépinière dans la wilaya de Tizi Ouzou. Louable est l'initiative en elle-même, mais l'absence de gestionnaires compétents empêche la réussite de ce genre d'expériences. L'encadrement au niveau de l'Ansej devrait s'inspirer des modèles de pépinières qui ont réussi à travers le monde. Les banques, de leur côté, devront s'adapter à la gestion rationnelle de ces projets. Actuellement, force est de constater que la majeure partie des banquiers préfère la gestion administrative de ces dossiers alors qu'une gestion économique et commerciale est fortement recommandée. Car, si beaucoup de jeunes n'arrivent pas à rembourser leurs dettes, c'est aussi à cause de ces défaillances de gestion au niveau des banques. Pourquoi donc ouvrir une deuxième pépinière alors que la première est moribonde?