Le sucre et l'huile, deux produits à très forte demande, ont connu bien avant l'approche du mois de jeûne une augmentation qui persiste. Après la fin prématurée des vacances, à Bouira, l'heure est aux emplettes en prévision du mois sacré du Ramadhan. En effet, et après avoir écourté leur séjour hors de la wilaya, les familles bouiries sortent en fin d'après-midi et font les supérettes, pour s'approvisionner en denrées nécessaires aux plats ramadanesques. Même si aucune augmentation sensible n'est signalée, il n'en demeure que les faibles bourses auront toutes les peines du monde à satisfaire les ventres affamés. Le sucre et l'huile, deux produits à très forte demande, ont connu bien avant l'approche du mois de jeûne une augmentation qui persiste. Les raisins secs (640 DA), les pruneaux (420 DA), les abricots (700DA), les amandes (800 DA)..., des ingrédients utiles aux plats sucrés très prisés, sont devenus l'apanage des familles aisées. «La cherté n'est pas une conséquence du seul Ramadhan, mais aussi de la forte demande pendant l'été en raison des fêtes...», pense le gestionnaire d'une supérette. Sur le marché des fruits et légumes, la tendance est à la hausse surtout qu'aucune prérogative de la direction du commerce ne peut freiner la spéculation. Bouira occupe le troisième rang sur le plan de la production de la pomme de terre avec 1.400.000 tonnes. Cette situation n'a pas pour autant influé sur le prix du produit qui est cédé entre 35 et 40 DA le kilo. Tous les produits potagers oscillent entre 50 et 120 DA. La viande blanche, produite en abondance dans toute la région sud du chef-lieu de wilaya, a connu une augmentation vertigineuse passant de 190 DA le kilo de poulet à 290 DA. Pour la viande rouge locale, elle reste inabordable et les citoyens auront recours à ne pas douter au produit importé ou au congelé. Pour les fruits produits localement ou importés des pays riverains, ils restent excessivement chers. Le raisin (140 DA), la pastèque (35 DA) les pommes (180 DA)...informent de la fébrilité ambiante...Le seul point positif comparativement à l'année dernière, reste l'ouverture des marchés de proximité dans divers quartiers de Bouira. Concernant toujours les préparatifs, plusieurs magasins commencent à se reconvertir en prévision de ce mois. Les restaurateurs et autres gargotiers louent leurs locaux à des spécialistes de z'labia venus de Sétif, Boufarik...Le prix de cette friandise tunisienne dépassera les 400 DA le kilo, puisque son coût dépend, selon un artisan, du prix de l'huile et du sucre. «Le mois mérite amplement son titre de mois de la bouffe», dira un enseignant. A moins d'une semaine du début du Ramadhan, les citoyens mettent la main à la poche, saignés déjà par les vacances et les fêtes, tout en espérant un retour au calme dans les prochains jours.