Le marché algérien représente un potentiel d'un million et demi de consommateurs du livre, souligne la ministre de la Culture. Le commissariat du Salon international du livre d'Alger est souverain! C'est ce que vient d'affirmer la ministre de la Culture. La tutelle ne remettra, donc, pas en cause la décision prise par Smaïn Ameziane, le premier responsable d'un des plus importants rendez-vous annuels du monde de l'édition en Algérie: «Le Salon du livre a un commissaire, le ministère l'a désigné. Le ministère ne fera pas son travail», a tranché Khalida Toumi, ministre de la Culture, lors du vernissage de l'exposition du calligraphe, Taleb Mahmoud, qui a eu lieu lundi, au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie à la basse Casbah. Ces déclarations viennent en réponse aux nombreuses questions que suscitent, aujourd'hui, les remous autour des déclarations tonitruantes par médias interposés du commissaire du Sila, Smaïn Améziane, d'un côté, et des responsables du monde de l'édition en Egypte, de l'autre. «Ce pays a une Constitution et il a une loi. Tous les ministères de la République algérienne ont des inspections. Il est tout à fait normal d'envoyer des inspections dans tous nos établissements, nos directions et nos maisons de la culture.», a fait savoir Mme Toumi au sujet de cette affaire dont la genèse remonte au mois de juillet. Le ministère de la Culture avait envoyé une équipe d'inspection pour enquêter sur la gestion de cet établissement public. Sellon un site Internet, «des dépassements graves» dans la gestion des activités de l'Office de Riad El Feth auraient été commis. «Avant que l'inspection ne rende son rapport, je m'interdis de faire tout commentaire pour ne porter préjudice à personne...», a-t-elle fait observer. Et d'ajouter: «J'aurais aimé que le directeur général de la fonction publique, nous donne encore plus d'inspecteurs, il y a 48 wilayas, c'est un travail tout à fait normal.».